Photo : Le Directeur Général de la BRVM, Félix Kossi Aménouvè
C’est sur toutes les lèvres. L’économie mondiale est éprouvée depuis l’apparition
du coronavirus. Les marchés boursiers sur toute la planète sont donc instables
au point où pour certaines institutions boursières, les activités sont stoppées.
Mais à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), tel n’est pas le cas.
En effet, le Directeur
général, Félix Kossi Aménouvè, avait anticipé et pris des mesures
de prévention afin de protéger son personnel et ses partenaires. Pour ses
collaborateurs présents dans ses locaux, tous les moyens nécessaires pour
sécuriser leur environnement de travail et à préserver leur santé ont été
déployés, avec l’adoption des bonnes pratiques d’hygiène. Ce qui motive les
responsables de l’institution boursière dont le siège social est basé à Abidjan,
la capitale ivoirienne de ne pas arrêter leurs missions et programmes, mais
surtout de s’adapter à la crise sanitaire causée par Covid-19. Ainsi, avec
assurance, la Direction Générale de la BRVM et du DC/BR porte à l’attention de
ses collaborateurs, intervenants, partenaires et investisseurs qu’elle assure
normalement la continuité des activités du marché. Dans le souci de préserver
la santé et la sécurité de tous, et en application des dispositions arrêtées
par les autorités ivoiriennes, les structures centrales ont pris des mesures
préventives nécessaires afin de contribuer à la lutte contre la propagation du Coronavirus.
Pour ce faire, dans le cadre de limiter les contacts humains, un dispositif
progressif de travail à distance a été mis en place et le plan de relève a été
activé. L’ensemble des évènements et réunions prévues dans les locaux du BRVM ont
été reportés jusqu’à nouvel ordre. À l’endroit des acteurs et des investisseurs,
les structures centrales les rassurent de la continuité des opérations du
marché dans des conditions optimales. Concernant les mesures prises, la Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) soutient qu’elles seront renforcées ou allégées en
fonction de l’aggravation ou de l’amélioration de la situation.
Les bourses face aux impacts du coronavirus
Même si la BRVM est en parfaite confiance et poursuit ses activités malgré les ravages de la pandémie du Coronavirus, il faut dire que les informations au sujet de l’évolution du fléau influencent progressivement les places boursières et déterminent leur évolution dans le monde. À cet effet, notons avec date à l’appui, de façon chronologique, que :
Le 21 janvier 2020, les bourses ont baissé parce que le gouvernement chinois a confirmé la transmission interhumaine du Coronavirus. Le CAC 40 a automatiquement perdu 0,54 % ; la FTSE 100 a reculé de 0,53 % ; le Dow Jones a baissé de 0,5 % ; le Hang Seng a reculé de 2,81 % ; la Bourse de Shanghai a perdu 1,41% ; la bourse de Tokyo a baissé de 0,91 %.
Le 22 janvier 2020, les places boursières ont connu une évolution contrastée à cause de l’information selon laquelle la Chine a placé en quarantaine trois villes de la province de Hubei, particulièrement impactées par le virus et dont elles seraient le berceau (Wuhan, Huanggang et Ezhou). Cette réaction des autorités de Pékin a quelque peu apaisé les craintes de pandémie et permis aux marchés asiatiques d’enregistrer des progressions : Hang Seng (+1,27 %) ; SSE Composite Index (+0,28 %) ; Nikkei (+0,70%). Contrairement aux bourses asiatiques, les marchés européens et américains continuent d’afficher un pessimisme face à la déclaration du Vice-ministre chinois de la Commission Nationale de la Santé, Li Bin, qui annonçait que le virus « pourrait muter et se propager plus facilement ».
La Chine a envisagé le durcissement des mesures de confinements, le 24 janvier 2020 et les bourses ont remontés. CAC 40 +0,88 % ; FTSE +1,04 % ; DAX +1,41 % ; Hang Seng +0,15 % ; Nikkei +0,13 %. Par contre, le Dow Jones a reculé à -0,58 % suite à la confirmation d’un second cas de personne contaminée par le Covid-19 aux États-Unis.
Le 30 janvier 2020, les bourses sont en baisse car l’OMS a qualifié l’épidémie d’« urgence de santé publique de portée internationale ». Ainsi, on peut noter : Hang Seng -2.62 % ; Nikkei -1,72 % ; CAC 40 -1,40 % ; FTSE -1,36 % ; DAX -1,41 %. Les Bourses américaines ont réagi le lendemain, soit le 31 janvier 2020 avec le Dow Jones qui a eu -2,09 % à la fermeture.
Le 9 mars 2020, les bourses sont en baisse. En effet, L’Arabie Saoudite a lancé la veille, le 8 mars 2020, la plus importante réduction de ses prix pétroliers en 20 ans, en réponse à un échec des négociations entre l’OPEP et la Russie en vue d’une réduction du volume de production du pétrole en raison de la contraction de la demande face à l’épidémie. Les marchés ont réagi à la baisse : Dow Jones -7,79% ; CAC 40 -8,39 % ; FTSE -7,69% ; DAX -7.94 % ; SSE Composite Index -3,01%; Hang Seng -4,23% ; Nikkei -5,07 %.
Le 11 mars 2020, l’OMS qualifie la crise sanitaire de « pandémie » du Covid-19. Les marchés ont alors accentué les baisses le 12 mars 2020 : Dow Jones -9,99 % ; CAC 40 -12,28 %; FTSE -10,87 % ; DAX -12,24 % ; SSE Composite Index -1,52%; Hang Seng -3,66 % ; Nikkei -4,41%.
Le 17 mars 2020, les bourses ont connu une hausse. La Banque Centrale Fédérale des États-Unis (FED) a annoncé qu’elle allait accorder des facilités de crédits destinés aux entreprises et aux ménages. Elle a procédé à une nouvelle injection massive de liquidité en mettant 500 milliards de dollars US sur le marché monétaire, et, les ventes à découvert ont été interdites sur une centaine de titres cotés, dans le contexte des bouleversements dus au coronavirus. Ces décisions ont rassuré les investisseurs. Ainsi, les marchés se sont orientés en hausse : Dow jones +5,20 % ; CAC 40 +2,84 % ; FTSE +2,79% ; DAX +2,25 % ; Hang Seng +0,87 % ; Nikkei +0,06 %.
Il convient de souligner que les bourses mondiales réagissent à la hausse quand les nouvelles sont bonnes et à la baisse quand elles sont mauvaises. Les progressions observées montrent que l’ampleur des variations à la hausse est plus faible que celle des variations à la baisse. Les marchés ont tendance à donc montrer plus d’inquiétude que d’assurance face à l’évolution de la crise sanitaire. C’est un comportement qui peut être qualifié de rationnel au regard de trois observations liées à la situation sanitaire, à savoir la propagation rapide du Covid-19, des pertes en vie humaines enregistrées et des fortes craintes sur l’évolution générale de l’économie mondiale. Il est alors clair que les bourses s’ajusteront non seulement au fur et à mesure que la sérénité gagne les investisseurs, mais et surtout que les informations diffusées soient plus structurelles.
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