La situation est bien sensible et très fragile. Ce qui se passe au Bénin avec la crise sanitaire causée par la pandémie du Coronavirus est effrayant et interpelle la conscience de chaque béninois à divers niveaux professionnel et social. Les journalistes, notamment, sont invités à tirer leçon de la condamnation de ce professionnel du monde de la médecine. Ceci afin de savoir traiter les informations liées à la pandémie du Coronavirus au Bénin. En effet, le Tribunal de Première Instance (TPI) de première classe de Porto-Novo, capitale du Bénin, a retenu dans les liens de la justice, un agent de santé. Elle reproche à ce dernier, en service au Centre Hospitalier Départemental Ouémé-Plateau (CHD/O-P), d’avoir diffusé des informations sur les cas d’infection et de décès liés au Coronavirus. Lesquelles informations que la juridiction juge fausse sur la situation sanitaire actuelle au Bénin. Il faut souligner que le médecin déjà derrière les barreaux a diffusé les informations via les réseaux sociaux. Il s’agit en occurrence d’un message audio dans lequel le professionnel de la santé prévenait la population sur de nombreux cas d’infection et de décès enregistré dans le CHD/O-P liés à la pandémie du Coronavirus.
Ce faisant, le médecin a violé l’article 622 du Code pénal en vigueur au Bénin. « Les médecins, chirurgiens ainsi que les pharmaciens, les sages-femmes, les infirmiers, les infirmières et toutes autres personnes dépositaires, par état ou par profession ou par fonctions temporaires ou permanentes, des secrets qu’on leur confie (…), auront révélé ces secrets, seront punis d’un emprisonnement d’un (01) mois à six (06) mois et d’une amende de cent mille (100.000) à cinq cent mille (500.000) francs CFA », stipule l’article 622 du Code pénal. Cette violation du secret professionnel a alors coûté au médecin, 6 mois de prison dont un mois ferme et une amende de 400.000 de Francs CFA. Une fois à la barre, l’accusé a été reconnu coupable des faits qui lui ont été reprochés. À en croire ce dernier, il n’a diffusé les informations dans le but de violer la loi, mais, celui de sensibiliser la population sur l’existence effective du virus. Il faut dire qu’étant en détention depuis 20 jours, soit lundi 8 juin, le médecin n’a qu’à attendre quelques jours pour recouvrir sa liberté, soit le mercredi 8 juillet prochain, pour finir sa peine d’un mois d’emprisonnement ferme.
Soyez le premier a laisser un commentaire