Photo : Les présidents béninois Patrice Talon et français Emmanuel Macron, à Paris, lundi 5 mars 2018
L’idée est claire, la décision est prise et le respect des engagements se précise. Paris va restituer à Porto-Novo ses œuvres culturelles pillées dans les pas de la colonisation. Eh bien, le nombre d’œuvres d’art culturel à retourner dans l’ancien Dahomey. En effet, à en croire le projet de loi présenté au gouvernement français par le ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, Jean Yves Le Drian, et la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, relatifs aux biens culturels, ce mercredi 15 juillet, en Conseil des ministres, à l’Élysée, il sera transféré à la République du Bénin, vingt-six (26) œuvres du trésor royal d’Abomey. Ces œuvres, il faut le préciser, sont conservées par le musée du Quai Branly-Jacques Chirac, à la suite de leur don aux collections nationales par le Général Alfred Dodds (1842-1922). Mieux, le projet de loi prévoit un délai maximal d’une année pour la remise, par les autorités de Paris, de ces œuvres. « Ces restitutions s’inscrivent dans une démarche globale de refondation du partenariat culturel entre la France et l’Afrique, qui repose notamment sur le transfert d’expertise et de savoir-faire en matière patrimoniale. », a d’abord signifié Paris. Le président Emmanuel Macron a confirmé, ce jour mercredi 15 juillet 2020 en Conseil des ministres, la restitution des biens culturels.
Mais il y a une spécificité avec l’administration Talon, selon le gouvernement de Jean Castex. « Ainsi, le programme de travail conjoint avec le Bénin, signé par les deux parties à Cotonou le 16 décembre 2019, permettra d’approfondir le dialogue sur les différents aspects de la coopération culturelle franco-béninoise (formation des experts, création de filières professionnelles, échanges d’expertises, soutien financier à la création ou à la rénovation de musées, etc.), destinée à représenter une référence en matière patrimoniale. », a relevé l’Élysée. Il faut rester dans le même ordre d’idées françaises, pour souligner que la République du Sénégal va aussi bénéficier d’un sabre, avec son fourreau, dit d’El Hadj Omar Tall, conservé par le Musée de l’Armée, à la suite de leur don à ce musée national par le Général Louis Archinard (1850-1932). Rappelons ce projet de loi fait suite au discours prononcé le 28 novembre 2017 à Ouagadougou, la capitale burkinabè par le président français Emmanuel Macron. À l’époque, le plus jeune chef de l’État dans l’histoire de la France avait relevé la question des patrimoines africains, parmi les enjeux permettant la construction d’une nouvelle relation d’amitié entre son pays et le continent africain. L’homme de la République En Marche avait également affirmé la possibilité de restitutions d’œuvres des collections publiques françaises. Le but principal est de permettre à la jeunesse africaine d’avoir accès au patrimoine du continent en Afrique et non plus seulement en Europe. Il convient de rappeler au gouvernement du Bénin, particulièrement à son chef, le président Patrice Talon, principal gagnant de ce combat du retour de notre patrimoine National, de s’apprêter pour accueillir le Trophée de sa bonne gouvernance en moins d’un quinquennat. Congratulations !
Soyez le premier a laisser un commentaire