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Nigeria : Une manifestation contre les violences policières réprimée dans le sang, l’UA et la CEDEAO interpellées

Depuis près de deux semaines, le Nigeria vit sous un mouvement de protestation contre le pouvoir central au Nigeria. L’Afrique du Sud, accueille plus de 2,2 millions d’étrangers, dont de nombreux Nigérians. Ce mercredi 21 octobre, plusieurs centaines de manifestants ont exprimé leur indignation à Pretoria et au Cap, au lendemain de la répression sanglante de ce mouvement de protestation contre les autorités d’Abuja. Il faut rappeler que mardi 20 octobre au soir, les forces de sécurité ont ouvert le feu à plusieurs reprises sur les manifestants rassemblés à Lagos, la capitale économique du pays, sous le coup d’un couvre-feu. Le nombre de victimes de cette répression reste controversé. Au moins 18 personnes, dont deux policiers, sont mortes au cours de ces marches, et le bilan pourrait considérablement s’alourdir. Notons que le Nigeria et l’Afrique du Sud sont les deux pays, les deux géants économiques du continent africain. Entonnant des slogans dans leur langue maternelle et enveloppés dans des drapeaux nigérians, des manifestants ont défilé hier devant l’ambassade du Nigeria dans la capitale sud-africaine, Pretoria, avec des banderoles réclamant la « fin des brutalités policières ». Vidéo ci-dessous.

Au Cap, environ 400 manifestants, nigérians pour la plupart, ont déclaré qu’ils continueraient les manifestations jusqu’à ce que les choses changent au Nigeria. De nombreux sud-africains ont aussi exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux derrière le hashtag #ENDSARS. La célèbre star du rap sud-africain AKA a également posté un message de soutien au peuple nigérian. « Comment les gens peuvent-ils tirer pour TUER leurs propres compatriotes ? », s’interroge l’artiste. Sur le plan politique, le deuxième plus grand parti d’opposition sud-africain, les Combattants pour la liberté économique (EFF), a exprimé sa « solidarité morale et politique », appelant dans un communiqué le gouvernement nigérian à faire preuve de retenue et contrôler son armée et les services de sécurité. La principale centrale syndicale, la Cosatu, a aussi condamné les violences, évoquant « la colère refoulée » du peuple nigérian après des années d’échec des services publics et de corruption. Les deux organisations ont appelé l’Union Africaine (UA) et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à intervenir.

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