Fin ce vendredi 23 octobre, à Lomé, de l’atelier sur le thème « Les banques de développement face à la crise : réponse contra-cyclique et relance durable ». La capitale togolaise a été ces deux derniers jours de cette semaine, le principal foyer où la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) dirigé par le béninois Serge Ekué, et l’Agence Française de Développement (AFD) que dirige le français Rémy Rioux avec la complicité du Secrétariat général du Sommet Finance en Commun, ont forgé les Banques Publiques de Développement (BPD) présentes dans l’espace de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ceci afin de les embarquer vers la France pour qu’elles participent remarquablement au premier (1er) Sommet Mondial Finance en commun prévu du mardi 10 au jeudi 12 novembre prochain à Paris. Et c’est bien ce qui s’est passé durant les 48 heures qu’a duré l’atelier de Lomé. En effet, déroulé dans un contexte sanitaire lié au Coronavirus avec toutes les restrictions y relative, le pré-sommet de la capitale togolaise a connu la participation massive, mais virtuelle des acteurs clés du développement en Afrique occidentale. Ces derniers, avec la qualité des travaux dirigés notamment par les premiers organisateurs des assises, ont pu identifier les principaux sujets d’intérêt, les attentes et ainsi que les propositions concernant le rôle des banques de développement et également envisager les évolutions souhaitables.
Les participants ont aussi pu mettre en évidence la capacité d’action contra-cyclique des banques de développement en période de crises (cas Coronavirus) et définir la banque de développement de demain, qui pourra accompagner les transitions écologiques et sociales des différentes sociétés ouest-africaines. C’est la résultante de tout ceci qui constituera la force des BPD de la CEDEAO pour non seulement participer, mais aussi et surtout apporter leurs pour la réussite du premier (1er) Sommet Mondial Finance en commun à Paris le mois prochain. Et pour y arriver, l’atelier de Lomé a également connu la présence d’autres parties prenantes clés du développement des États de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit à cet effet, des ministères des Finances de plusieurs pays de la région, de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de l’Association des Institutions Africaines de Financement de Développement (AIAFD), de la Commission de l’ UEMOA et des Banques Publiques de Développement à l’image de la Banque d’Investissement et de Développement de CEDEAO (BIDC) et enfin de la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE) du Sénégal. C’est simplement un pari gagné pour les principaux initiateurs de cet important atelier de Lomé. Le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ne dira pas le contraire. Le béninois a d’ailleurs lancé un vibrant appel. « Je voudrais saisir l’occasion de cette tribune pour appeler au renforcement de l’additionnalité et de la complémentarité entre nos institutions nationales et régionales qui semblent plutôt se concurrencer dans nos aires géographiques de compétence. », a déclare Serge Ekué. Son coorganisateur du pré-sommet de la capitale togolaise compte d’ores et déjà sur le dynamisme des BPD de la CEDEAO pour un franc succès du Sommet de Paris.
Le Directeur Général de l’Agence Française de Développement (AFD) les attend avec certitude. « L’Afrique de l’Ouest et les banques publiques de développement de la région, qui affichent un dynamisme certain, sont justement très attendues au sommet Finance en commun de novembre prochain. », a soutenu Rémy Rioux avant de repréciser son objectif. « Ce pré-sommet est un moment important pour nous. Il offre à la région ouest-africaine une tribune pour alimenter la réflexion autour d’un mouvement de « finance en commun » dont l’objectif majeur est d’embarquer tous les acteurs de la finance vers des investissements compatibles avec la lutte contre le dérèglement climatique, les inégalités et plus généralement les Objectifs de développement durable (ODD). », a précisé le français. Aussi président de l’International Development Finance Club (IDFC), il va reconnaître et compter l’expérience des BPD de l’Afrique de l’Ouest face à des crises. « D’autant qu’elles ont l’expérience de réponses contra-cycliques réussies notamment face aux crises alimentaires et énergétiques des années 2000. », a relevé Rémy Rioux. Il convient de noter que le rendez-vous est donc pris pour les 10 et 12 novembre prochain à Paris. Indiquons que le Sommet Finance en Commun qui est le premier rassemblement mondial des Banques Publiques de Développement (BPD), traduit comment les banques publiques peuvent entraîner le monde de la finance pour mieux protéger la planète et les sociétés. Le Sommet sera organisé en partenariat avec le Forum de Paris sur la Paix, et contribue à la « Décennie d’Action » initiée par les Nations-Unies, en amont du G20 à Riyadh, la capitale d’Arabie Saoudite les 21 et 22 novembre prochains, et du 5ème anniversaire de l’Accord de Paris et la COP21.
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