Photo : le président nigérian Muhammadu Buhari (D), et le gouverneur de l’État de Lagos Babajide Sanwo-Olu (G), à Abuja, ce vendredi 6 novembre
Après avoir traversé difficilement toute la moitié du mois d’octobre liée à un mouvement de protestation contre le pouvoir central dont au moins 18 personnes, dont deux policiers, sont mortes au cours de ces marches, et le bilan a sans nul doute été considérablement alourdir, le Nigeria repense peu à peu ses plaies. C’est dans cet esprit que le président nigérian Muhammadu Buhari a accordé une audience cette fin de semaine, au gouverneur de l’État de Lagos Babajide Sanwo-Olu. Faut-il rappeler que dans ses responsabilités de protéger les nigérians, le locataire du Palais d’Aso Roch n’entend laisser personne « mettre en péril la paix et la sécurité nationale » au Nigeria. Muhammadu Buhari l’avait martelé lors de son discours télévisé du jeudi 22 octobre. « Je suis, en effet, profondément peiné que des vies innocentes aient été perdues. Ces tragédies sont injustifiées et inutiles. », avait-il exprimé. Il faut dire que cette manifestation avait pris fin grâce à la bonne lecture de la situation par le gouvernement nigérian. « En tant que gouvernement démocratique, nous avons écouté et évalué attentivement les revendications en cinq points des manifestants. Et, après les avoir acceptées, nous avons immédiatement mis fin au SRAS et mis en place des mesures pour répondre aux autres demandes de nos jeunes. »,avait annoncé Muhammadu Buhari.
Le premier citoyen du grand et géant voisin de l’Est du Bénin, est bien conscient du bilan déplorable enregistré lors de ces manifestations, notamment sur toute l’étendue de la ville capitale économique du Nigeria. Même le Palais royal de Lagos n’a pas été épargné. « Le résultat est clair pour tous les observateurs : des vies humaines ont été perdues ; des actes de violence sexuelle ont été signalés ; deux grands établissements pénitentiaires ont été attaqués et des condamnés libérés ; des propriétés publiques et privées complètement détruites ou vandalisées ; le caractère sacré du Palais d’un artisan de la paix, le roi de Lagos a été violé. Des soi-disant manifestants ont envahi un aéroport International et ont perturbé les plans de voyage de nos compatriotes nigérians et de nos visiteurs. », avait souligné Muhammadu Buhari. Ce qui explique l’objectif de l’audience de ce vendredi 6 novembre. En effet, au cours de cette audience, le dirigeant de la première puissance économique du continent a eu droit à une présentation du rapport sur l’étendue des destructions subies par l’État de Lagos à la suite des manifestations anti SARS. Une présentation faite au Palais d’Aso Roch par la première autorité de l’État de Lagos, le gouverneur Babajide Sanwo-Olu. Il faut noter que le calme règne désormais au Nigeria.
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