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Angleterre – Coronavirus : Boris Johnson annonce un retour au confinement total

Photo : Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, ici lors d’un discours télévisé à la nation depuis le 10 Downing Street à Londres, lundi 4 janvier


Confronté à la propagation alarmante du nouveau variant du Coronavirus plus contagieux et au risque de submersion du système de santé, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé hier, lundi 4 janvier le reconfinement de l’Angleterre. Ce nouveau confinement sera aussi strict que celui du printemps et ne commencera à être levé qu’à partir de mars, d’après un ministre britannique ce mardi 5 janvier. « En entrant dans (le mois de) mars, nous devrions pouvoir lever certaines de ces restrictions mais pas nécessairement toutes », a précisé le chargé de la coordination de l’action du gouvernement, Michael Gove, sur la chaîne Sky News. Il faut dire que selon les scientifiques britanniques, le plus haut niveau de restrictions imposé à près de 80% de la population anglaise n’a pas suffi à enrayer la propagation du nouveau variant, 50 à 70% plus contagieux, a d’ailleurs soutenu le chef du gouvernement conservateur lors d’une allocution télévisée. « Dans les hôpitaux anglais, le nombre de patients atteints par le virus, près de 27.000 a augmenté de près d’un tiers en une semaine et dépasse de 40% le plus haut du pic de la première vague. », a souligné Boris Johnson. « Il est clair que nous devons faire plus pour prendre le contrôle du nouveau variant. », a déclaré le Premier ministre britannique avant d’ajouter « Nous devons ainsi entrer dans un confinement national qui soit assez fort pour maîtriser ce variant ».

Les écoles fermées, coup dur

Il faut indiquer que comme lors du premier confinement au printemps et contrairement au deuxième en novembre, les écoles seront fermées et passeront à l’enseignement à distance dès ce jour. Si le Parlement britannique doit débattre demain, mercredi 6 janvier de ces mesures, Boris Johnson a appelé la population à suivre les règles immédiatement. Le confinement doit entrer en vigueur dès ce mercredi à 00h01 (heure anglaise). Si les conditions sont réunies, le confinement sera levé à la mi-février, échéance à laquelle, espère Boris Johnson, tous les plus de 70 ans seront vaccinés grâce à l’accélération de la campagne lancée le 8 décembre dernier et désormais menée avec deux vaccins, le Pfizer/BioNTech et l’AstraZeneca/Oxford. Il est à noter qu’avec plus de 75.000 morts, le Royaume-Uni est l’un des pays d’Europe les plus endeuillés par le Coronavirus et la tendance s’est aggravée ces dernières semaines. Le bilan des contaminations publié chaque jour dépasse les 50.000, et tutoyait même les 59.000, hier, lundi. L’Écosse avait d’ores et déjà annoncé un confinement total dès la soirée de ce lundi 4 janvier pour tout le mois de janvier, comprenant la fermeture des écoles. « À partir de minuit et pour tout janvier, vous serez légalement tenus de rester à la maison. », a annoncé la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, invoquant un « coup dur » dû au nouveau « variant du virus qui se propage rapidement ». Les provinces d’Irlande du Nord et du Pays de Galles ont instauré juste après Noël leur troisième confinement.

Le système public de santé submergé, 100 millions de doses commandées

Recommandant le passage de tout le Royaume-Uni au plus haut niveau d’alerte sanitaire, les responsables des autorités de santé ont prévenu qu’il existe un « risque important dans plusieurs régions » que le système public de santé, le NHS, soit « submergé au cours des 21 prochains jours » sans intervention adéquate. Critiqué pour ses hésitations et revirements dans la gestion de la crise, le gouvernement de Boris Johnson a redoublé d’efforts sur le front de la vaccination. La campagne lancée dès le 8 décembre avec le vaccin Pfizer/BioNTech (plus d’un million de personnes l’ont reçu) va pouvoir s’accélérer avec le début de la distribution lundi de celui mis au point par le laboratoire britannique AstraZeneca avec l’université d’Oxford. À préciser que ce lundi dans la matinée, Brian Pinker, 82 ans est devenu le premier patient à recevoir le vaccin britannique, injecté par l’infirmière en chef de l’hôpital Churchill de l’université d’Oxford. Le gouvernement a commandé 100 millions de doses, dont 520.000 sont déjà prêtes, qui vont permettre d’accélérer la campagne. « L’arrivée du vaccin AstraZeneca/Oxford représente un tournant dans notre combat contre cet horrible virus. », a salué le ministre de la Santé Matt Hancock, souhaitant « qu’il redonne à tout le monde l’espoir que la fin de cette pandémie est en vue ». Approuvé également par l’Argentine et l’Inde, le vaccin AstraZeneca/Oxford était très attendu. Peu cher (environ 2,70 euros, soit un peu plus de 100 FCFA la dose), il présente l’avantage de pouvoir être conservé à la température d’un réfrigérateur contre 70°C pour le vaccin Pfizer/BioNTech, facilitant ainsi une vaccination à grande échelle. Il sera distribué en priorité aux catégories à risques représentant 99% des décès : résidents de maisons de retraite, soignants, personnes âgées de plus de 50 ans. Pour accélérer l’administration d’une première dose à une population la plus large possible, les deux doses seront espacées considérablement, jusqu’à douze (12) semaines, période pendant laquelle les personnes vaccinées sont protégées.

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