Après Pfizer-BioNTech, feu vert pour Moderna. L’Agence Européenne des Médicaments (EMA) a approuvé ce mercredi 6 janvier le vaccin du laboratoire américain Moderna contre le Coronavirus, le deuxième vaccin auquel elle donne son accord pour utilisation dans l’Union Européenne (UE). « L’EMA a recommandé d’accorder une autorisation conditionnelle de mise sur le marché pour le vaccin contre le Covid-19 de Moderna pour prévenir la maladie chez les personnes âgées de plus de 18 ans. », selon un communiqué de l’autorité européenne de régulation pour les médicaments, basée à Amsterdam, la capitale des Pays-Bas. Sous la pression des pays de l’Union Européenne confrontés aux lenteurs des vaccinations, la réunion du Comité des médicaments à usage humain, initialement prévue pour le 12 janvier prochain, avait été avancée à hier, mardi 5 janvier.
Il faut souligner que la formule de Moderna avait déjà été autorisée le 18 décembre dernier par l’Agence Américaine des Médicaments (FDA). S’il est aussi efficace pour les formes graves que le vaccin développé par Pfizer-BioNTech, il présente l’avantage de se conserver à -20 degrés au lieu de -70 degrés, ce qui facilitera son transport et son stockage. « Ce vaccin nous fournit un autre outil pour surmonter l’urgence actuelle. », assure la Directrice Générale de l’EMA, Emer Cooke, dans le communiqué. L’agence avait autorisé le 21 décembre 2020 un premier vaccin, celui de l’alliance de l’Américain Pfizer et de l’Allemand BioNTech. « Le fait d’avoir cette deuxième recommandation positive pour un vaccin moins d’un an après que l’OMS a déclaré la pandémie témoigne des efforts et de l’engagement de tous ceux qui sont impliqués. », a poursuivi la DG de l’EMA. La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré pour sa part qu’il s’agissait « de bonnes nouvelles pour nos efforts d’offrir aux Européens davantage de vaccins contre la maladie Covid-19 ».
Il faut indiquer que les pays de l’UE ont fait pression sur l’EMA pour qu’elle donne son feu vert au vaccin de Moderna au moment où la pandémie fait rage en Europe. L’EMA avait tenu, sans parvenir à une décision, une première réunion lundi 4 janvier, qui avait été avancée alors qu’elle était initialement prévue le 12 janvier. L’agence avait indiqué hier que ses experts « travaillent dur pour clarifier toutes les questions en suspens avec l’entreprise qui produit le vaccin ».
Rappelons que la vaccination a commencé le 27 décembre 2020 dans l’UE, mais à un rythme lent. Les Pays-Bas sont devenus ce mercredi 6 janvier, le dernier pays de l’Union à lancer leur campagne. Le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, avait déclaré hier, mardi, que le vaccin Moderna pourrait être autorisé « dans les prochaines heures », et avait annoncé la tenue avant la fin janvier d’un nouveau sommet virtuel consacré à la crise sanitaire. Evoquant depuis Lisbonne le « défi gigantesque » que pose le déploiement de vaccins pour quelque 450 millions de personnes, il avait souligné que « la Commission, avec le soutien des États membres, travaille jour et nuit pour garantir que l’on puisse augmenter le nombre de vaccins disponibles » tout en veillant à « respecter l’indépendance de l’agence des médicaments ». Les États-Unis utilisent les vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna. La Grande-Bretagne mène sa campagne avec les vaccins de Pfizer-BioNTech et du géant pharmaceutique britannique AstraZeneca. Le vaccin de Moderna s’est révélé efficace à 94,1% contre la maladie Covid-19 comparé à un placebo lors d’un essai clinique sur 30.400 personnes, avec une performance légèrement meilleure chez les jeunes adultes comparés aux plus âgés. Il convient de relever que la semaine dernière, l’EMA avait indiqué que le vaccin développé par AstraZeneca et l’Université d’Oxford ne devrait pas recevoir d’autorisation dans l’UE dès janvier.
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