Des heurts avec la police et des pillages ont éclaté ce dimanche 24 janvier dans plusieurs villes des Pays-Bas en marge de manifestations contre le couvre-feu en place depuis le samedi 23 janvier pour lutter contre l’épidémie de Coronavirus, selon les médias néerlandais et les autorités locales. Un canon à eau et des chiens de police ont été déployés sur le Museumplein, une place du centre d’Amsterdam, pour disperser des centaines de manifestants, selon la télévision publique NOS. À Eindhoven, dans le Sud du pays, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une foule de plusieurs centaines de personnes, selon la télévision régionale Omroep Brabant. Plusieurs véhicules ont été incendiés et des commerces de la gare centrale d’Eindhoven ont été pillés, à en croire le même média. « Au moins trente personnes ont été arrêtées. », a déclaré la police d’Eindhoven, affirmant ne pas disposer de bilan sur d’éventuels blessés. La compagnie néerlandaise des chemins de fer NS a appelé les voyageurs à « éviter » la gare d’Eindhoven Central où la circulation des trains était interrompue en raison, selon elle, de l’intervention des services de secours à proximité.
Il faut indiquer qu’un centre de dépistage de Coronavirus a également été incendié le samedi soir dans le village d’Urk, dans le Nord du pays, alors que le couvre-feu national imposé par le gouvernement néerlandais entrait en vigueur. « L’incendie dans un centre de dépistage d’Urk dépasse toutes les limites. », a déclaré hier, dimanche le ministre néerlandais de la Santé, Hugo de Jonge. Les Pays-Bas ont entamé ce week-end leur premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est interdit de sortir de chez soi entre 21h et 4h30, et ce au moins jusqu’au mardi 9 février prochain.
Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros
Certaines dérogations sont possibles, notamment pour les personnes revenant de funérailles ou celles devant travailler pendant le couvre-feu, à condition qu’elles présentent une attestation de déplacement. Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, avait déclaré mercredi 20 janvier que la décision d’instaurer un couvre-feu avait été confortée par la propagation du variant britannique du Coronavirus. Selon le chef du gouvernement néerlandais, le couvre-feu doit éviter un confinement obligatoire de jour, alors que depuis le début de la crise sanitaire, les néerlandais n’avaient encore jamais dû justifier leurs déplacements. En plus d’avoir soulevé l’opposition de certains députés, dont le chef de file d’extrême droite Geert Wilders, le couvre-feu suscite la colère d’une partie de la population.
Soyez le premier a laisser un commentaire