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Cotonou : 24 mois de prison ferme pour un agent du Ministère de la Santé dans le dossier de faux test Covid-19

Alors que l’Afrique de l’Ouest enregistre son tout premier sujet de variant britannique pour le compte de la deuxième vague de la crise sanitaire liée au Coronavirus,  le procès des faux tests Covid-19 est loin de connaître son épilogue au Bénin. En effet, mardi 26 janvier, l’inédit procès des auteurs et complices de délivrance de faux test de Covid-19 a eu à l’audience de la Première Chambre des flagrants délits du Tribunal de Première Instance (TPI) de Première classe de Cotonou. Dans le prétoire, ils étaient 27 inculpés à défiler devant le juge pour répondre de leur implication dans ce rocambolesque dossier. De parole en parole, d’une explication à une autre, la séance d’audition a été longue et des aveux ont été faits, mais également des sanctions. La plus dure de ces sanctions reste celle d’un agent du Ministère de la Santé (MS) du Bénin détaché sur le site VIP de Cotonou, la capitale économique du pays. Cet agent a été condamné à 24 mois d’emprisonnement ferme. Pendant que deux autres personnes, des intermédiaires supposés faussaires non encore identifiés, écopaient de 18 mois d’emprisonnement ferme et 200.000 Francs CFA d’amende. À ces trois personnes condamnées, s’ajoutent 14 autres sur qui des faux certificats de test Covid-19 ont été retrouvés. Elles ont été condamnées à six (06) mois d’emprisonnement assortis de sursis et 200.000 Francs CFA d’amende. Si d’autres ont été condamnés, certains ont été relaxés dans cette même affaire dite « délivrance de faux résultats de test Covid-19 ». Et il faut noter 4 personnes purement et simplement relaxées ainsi qu’un couple américain.

Niveaux d’implication divers

Dans le prétoire de la Première Chambre des flagrants délits du Tribunal de Première Instance (TPI) de Première classe de Cotonou, il est à indiquer que les niveaux d’implication étant de divers ordres, était reparti selon les lots. De ce fait, il faut retrouver les personnes détentrices de faux certificats dans le premier lot et le plus grand d’ailleurs. Ces dernières, selon leurs explications à la barre, n’étaient que des victimes. Aussi, des scénarios étaient variés. En cause, certains mis en cause ont affirmé avoir été floués par des intermédiaires de voyage qui leur ont délivré de faux tests. D’autres affirmaient avoir obtenu des résultats positifs et de peur de rater le vol, ont pu réussir à se faire délivrer des résultats négatifs, relativement authentiques. Tout ceci contre un prix au regard des explications de certains accusés. En effet, l’un des inculpés a, une fois à la barre, confié au TPI qu’un agent lui a fait payer 20.000 Francs CFA lui faisant croire que son résultat était positif. Contre toute attente, selon ce dernier, après avoir payé le montant cité, l’agent lui délivre pas la suite son résultat qui était au initialement négatif. Ce qui le plonge dans la vague des personnes détentrices de faux certificats de test Covid-19.

L’aveu de l’agent du Ministère de la Santé

Une fois cette vague passée, le juge invite à la barre, l’agent du Ministère de la Santé que dirige Benjamin Hounkpatin. L’argent en prenant la parole, est passé directement aux aveux avec explications à l’appui, les détails de son forfait. Il sera suivi dans le même sens par les deux passeurs qui se limitaient à affirmer qu’ils n’avaient pour mission que de remettre les résultats aux voyageurs. Ces derniers ne sont pas allés par quatre chemins pour réfuter en bloc toute hypothèse mettant en exergue leur possible complicité avec d’autres personnes qui pourraient être les cerveaux du réseau. Une version sur laquelle le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Première classe de Cotonou s’est basé pour donner ses réquisitions en appelant notamment à un effort conjugué pour dénicher les vrais cerveaux, s’il en existe insiste-t-il, de ce qu’il conviendrait d’appeler « réseau mafieux », a qualifié le juge. Rappelons que dans ce même dossier de faux test Covid-19, une française a été condamnée par la justice béninoise. 

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