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Deuil en France : Bernard Tapie est mort, pas de Coronavirus mais d’une maladie de longue date

Photo : Le regretté Bernard Tapie, lors d’une conférence de presse à Liège, le 27 septembre 2018


La France pleure le départ éternel de l’un de ses fils, un vrai garçon et un homme solide, mais qu’une maladie plus forte que Coronavirus finira par faire tomber. Bernard Tapie est mort. L’ex-homme d’affaires français, ministre, acteur, patron de presse et dirigeant de club Bernard Tapie, un temps érigé en symbole de la réussite sociale avant d’être rattrapé par les ennuis judiciaires, est mort dans la matinée de ce jour, dimanche 3 octobre. Il avait 78 ans. En pleine vague de crise sanitaire mondiale, il est important de souligner que l’ennemi cruel invisible et meurtrier mondial, Coronavirus, n’est à l’origine du dernier jour de l’homme qui s’était engagé dans la politique française à la fin des années 1980. Le défunt souffrait d’un double cancer de l’estomac et de l’œsophage. Depuis 2017 et jusqu’à ses derniers mois, Bernard Tapie avait parlé sans tabou de son cancer à de nombreux médias en janvier 2020. « Parler de la maladie faisait du bien aux malades. », avait-il expliqué dans le but de sensibiliser sur le sujet. « Je ne fais pas de la mort un drame absolu. », ajoutait-il, souriant. « Ça fait partie du parcours improbable, quand on a 70 ans et plus, il faut accepter qu’à un moment donné, on va aller vers l’épreuve ultime qu’est la mort. », déclarait-il. « Et pour moi, ce n’est pas une catastrophe. », avait soutenu Bernard Tapie. Notons que ces derniers mois son état s’était fortement dégradé avec l’apparition de nouvelles tumeurs. Que faut-il retenir sur la maladie qui a fait tomber un homme touche-à-tout gravé à jamais dans la mémoire des français ? Bernard Tapie, après avoir fait la rencontre de l’ancien chef d’État français, François Mitterrand, désireux d’ouverture en vue de son second mandat à la tête du pays, a profitant de sa notoriété pour s’engager en politique. Ses combats et ses joutes verbales trouvent un écho particulier dans le climat politique actuel.

«Mon procès me tient vivant, vous ne pouvez pas savoir ! Parce que je ne veux pas le rater, pour rien au monde. »

Bernard Tapie

Bernard Tapie avait également assuré que son cancer l’avait aidé à tenir le coup dans ses déboires avec la justice, notamment dans l’un des volets de « l’affaire de sa vie », son conflit financier de près de trente (30) ans avec le Crédit Lyonnais autour de la revente de l’équipementier sportif Adidas. « Mon procès me tient vivant, vous ne pouvez pas savoir ! Parce que je ne veux pas le rater, pour rien au monde. », résumait sans tabou en janvier 2019 Bernard Tapie, avant de comparer sa situation à celle de Johnny Hallyday à la fin de sa vie.

Un an plus tard, l’homme d’affaires, très affaibli avec une voix faible, avait repris la parole dans les médias pour évoquer son combat contre le cancer. « C’est une longue maladie pour moi puisque ça fait trois ans, et je suis au plus mauvais point que j’ai connu depuis trois ans. », confiait-il sur TF1 dans l’émission Sept à Huit, en décembre dernier. « Les médecins me disent que je suis dans une phase un peu compliquée, mais qu’on n’a pas de raison de désespérer. », concluait-il toutefois dans une note d’espoir.

« Ce n’est pas ce qu’ils vont dire qui m’intéresse, c’est ce qu’ils vont penser et ce qu’ils vont penser, je le sais. Je n’ai pas besoin d’attendre d’être mort. »

Bernard Tapie

Bernard Tapie parlait également librement des traitements qu’il subissait et de l’évolution de sa maladie. Ainsi, il avait expliqué à nos confrères français avoir reçu un traitement expérimental de janvier à juin 2019 grâce auquel ses « tumeurs avaient baissé de 70% ». Mais il a fait une rechute l’été suivant. « On a fait un scanner de témoin, et là, 20% pour des nouvelles tumeurs, et mes anciennes avaient doublé. Donc obligé d’arrêter (le traitement en cours, NDLR), on en prend un autre ». En avril dernier, dans l’une de ses dernières interviews télévisées, Bernard Tapie avait répondu à la question du confrère Gilles Bouleau sur ce qu’il voudrait que l’on dise de lui le jour où il ne serait plus là. « Vous ne le répétez pas ? Je m’en fous complètement. », avait-il dit. « Ce n’est pas ce qu’ils vont dire qui m’intéresse, c’est ce qu’ils vont penser et ce qu’ils vont penser, je le sais. Je n’ai pas besoin d’attendre d’être mort. », complétait Bernard Tapie. Dans une interview à nos confrères de BFMTV ce jour, dimanche 3 octobre, le fils de Bernard Tapie, a assuré c’était désormais à sa famille de poursuivre la lutte contre le lancer. «Il endeuille beaucoup trop de familles, donc c’est à nous de prendre le relais et de continuer ce combat. », promet Stéphane Tapie. « De quelle manière on ne sait pas encore mais on va le faire. Très sincèrement, je pense à toutes les familles qui sont dans la même situation et qui n’ont pas cette joie de recevoir autant d’amour en même temps. C’est très touchant ce qu’on reçoit, mais je pense vraiment à toutes ces familles qui n’ont pas cette chance-là. », a exprimé le fils du regretté.

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