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France : Emmanuel Macron tacle les candidats qui attaquent l’Union Européenne

Photo : Le président français sortant, Emmanuel Macron, à Poitiers, ce lundi 18 octobre


« Qu’est-ce que c’est que cette affaire ? ». S’est d’entrée interrogé le président français sortant, Emmanuel Macron, condamnant, ce lundi 18 octobre, les remises en cause du droit européen, « vieille maladie française », qui pullulent dans le débat public depuis le début de la campagne présidentielle en France. « Je suis étonné, pour rester pudique, de voir que dès qu’il y a un problème nous en revenons à cette vieille maladie française qui consiste à dire : c’est l’Europe. », a ainsi regretté Emmanuel Macron, dans une référence assez limpide, aux attaques en ce sens de plusieurs candidats à la présidentielle de 2022 dont Valérie Pécresse et Michel Barnier à droite ou, Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg à gauche. « Mais l’Europe, c’est nous. C’est nous qui l’avons faite, choisie, construite. », a-t-il ainsi fait valoir, ce jour, à Poitiers, alors qu’il lançait les États généraux de la justice française. « Nous avons bâti, discuté, signé puis ratifié souverainement tous les textes auxquels nous sommes soumis… Qu’est-ce que c’est que cette affaire ? Il nous faut donc les défendre. », a ajouté Emmanuel Macron. Le locataire sortant de l’Élysée a notamment rappelé que des textes, comme la Convention européenne des droits de l’homme « que la France a rejoint souverainement », constituent « des outils fondamentaux pour défendre les droits de l’Homme ».

« Cet humanisme français et européen qui nous fait et nous distingue est à défendre. »

Emmanuel Macron

L’union doit faire la force. « Cet humanisme français et européen qui nous fait et nous distingue est à défendre. », a insisté Emmanuel Macron. « Une démocratie, où on laisse la défiance s’installer, la justice être attaquée, est une démocratie qui sape ses propres fondements. », a-t-il encore prévenu dans ce plaidoyer qui s’inscrit dans une période de troubles profonds, à l’échelle européenne, depuis que le Tribunal constitutionnel polonais a contesté la primauté du droit européen sur le droit polonais. « Une décision qui fait peser le risque d’une sortie de l’Union. », selon le Secrétaire d’État Clément Beaune… mais soutenue, malgré tout, par une partie de la classe politique en France, de Michel Barnier à Arnaud Montebourg. Valérie Pécresse, par exemple, qui vient de reprendre sa carte chez LR, conteste de son côté la primauté du droit européen sur les « identités constitutionnelles » des États membres de l’UE. « L’Europe, c’est l’Europe des nations. Cela veut dire que nos lois constitutionnelles, notre identité constitutionnelle, à chacun, chaque État souverain, doit primer sur la juridiction européenne. », a expliqué Valérie Pécresse, mercredi dernier, sur CNEWS. Avant elle, il faut indiquer l’ancien négociateur et également candidat à l’investiture LR, Michel Barnier, a défendu, à la stupéfaction de nombreux de ses anciens collègues à Bruxelles, la nécessité d’une « souveraineté juridique », mais seulement en matière d’immigration. Le tout, pour éviter d’autres « Brexit ».

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