Photo : Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire sur franceinfo, ce vendredi 29 octobre
Françaises, français. Bruno Le Maire vous remercie. Eh bien, l’économie française a enregistré au troisième trimestre l’un de ses meilleurs taux de croissance en un demi-siècle : 3%. Ce taux permet à la France que dirige l’actuel locataire sortant et candidat à sa propre succession à l’Élysée, Emmanuel Macron, de quasiment revenir au niveau d’avant-crise, malgré les pénuries mondiales qui ont freiné l’industrie. Bravo pour ce « résultat exceptionnel », qui est le fruit d’un « effort collectif », selon les mots du ministre français des Finances. Cela mérite salutation. « Je tiens à remercier (…) les entrepreneurs, les salariés qui y ont largement contribué et les français de manière plus large puisque la consommation a redémarré et cela nous permet d’atteindre cette performance exceptionnelle. », détaille ainsi Bruno Le Maire, ce jour, vendredi 29 octobre, dans une interview à franceinfo. Et d’ajouter, sur Twitter : « c’est la preuve qu’impossible n’est pas français ». Comme le ministre s’en félicite, il s’agit de la croissance la plus élevée depuis le troisième trimestre 1968, hormis le rebond de l’été 2020 (+18%) suite au premier confinement. De quoi donner le sourire au gouvernement et à sa majorité à quelques mois de l’élection présidentielle.
#5ansdeplus
C’est un exploit historique pour les principaux artisans de ce résultat économique. « Plus fort taux de croissance sur un trimestre depuis 50 ans! », se réjouit, ainsi, le patron du parti au Pouvoir, La République en Marche, Stanislas Guérini, sur les réseaux sociaux, avec le hashtag « #5ansdeplus ». Un slogan que les marcheurs tentent de populariser, en marge de la pré-campagne d’Emmanuel Macron. « Historique », pour la secrétaire d’État Olivia Grégoire. « La France et les français sont au rendez-vous de la reprise. », ajoute sa collègue Agnès Pannier-Runacher.
Comme l’histoire le rappelle, la dernière fois qu’un tel bond a été observé remonte à après les événements de mai 1968.
Pour la députée de l’Ain, Olga Givernet, tout ceci est « le signe que notre économie est solide au sortir de la crise », et que « l’investissement massif dans le quoi qu’il en coûte était la bonne décision ».
Pour le ministre français des Finances, aussi, ces bons indicateurs sont à mettre au crédit de l’action du gouvernement. « Nous avons fait une politique favorable aux entreprises comme à la rémunération du travail, nous avons protégé les salariés et les entreprises pendant la crise et nous avons surtout mis en place très rapidement un plan de relance massif, efficace, simple, qui donne aujourd’hui des résultats. », avance Bruno Le Maire encore ce vendredi. Force est de constater que la croissance du troisième trimestre est supérieure à toutes les estimations faites par les analystes et les institutions. L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) avait lui-même prévu 2,7% dans sa prévision réalisée en septembre dernier, et la Banque de France 2,3%. L’estimation de croissance pour le deuxième trimestre est par ailleurs révisée en hausse à 1,3%. Au premier trimestre, elle était nulle. Même si l’économie française devait stagner au dernier trimestre de l’année, la croissance sur l’année serait donc au minimum de 6,6%, a expliqué l’économiste de la banque ING, Charlotte de Montpellier, donc largement au-dessus des prévisions de l’exécutif français et de l’INSEE, qui étaient de 6,25%. Il convient désormais à savoir si ces bons indicateurs auront une incidence réelle sur l’état d’esprit et quotidien des français, à l’heure où le pouvoir d’achat s’affiche comme leur grande priorité avant l’élection présidentielle de 2022.
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