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Chine – Coronavirus : La lanceuse d’alerte emprisonnée est entre la vie et la mort

Photo : La journaliste Zhang Zhan

Les jours de la « journaliste citoyenne » chinoise, Zhang Zhan, sont comptés. Condamnée fin 2020, à 4 ans de prison ferme pour, selon l’État chinois, « provocation aux troubles à l’ordre public. », alors qu’elle a alerté sur l’apparition du Coronavirus. Une fois incarcérée, la consœur a, en effet, entamé une grève de la faim. Hier, vendredi 5 novembre, sa famille a averti qu’elle est proche de la mort. La femme des médias, âgée de 38 ans, chinois avait filmé la mise en quarantaine de Wuhan, première ville du monde frappée par l’ennemi invisible cruel et meurtrier mondial, Coronavirus. N’étant pas politique, soulignons que les chefs d’accusations indiqués par son pays est un motif fréquemment invoqué en Chine à l’encontre d’opposants politiques. Rappelons qu’en février 2020, cette ancienne avocate shanghaïenne s’était rendue à Wuhan, dans le centre de la Chine, pour rendre compte de la situation sur place, quelques jours après la mise en quarantaine de la métropole chinoise de 11 millions d’habitants. Les images de son état sanitaire alité dans un couloir d’hôpital surchargé avaient donné un rare aperçu des conditions sanitaires dans la ville, en proie au Coronavirus.

« Elle risque de ne plus vivre très longtemps. Elle ne passera peut-être pas l’hiver. »

Zhang Ju

Sa famille s’inquiète sur la dégradation croissante de sa santé. « Elle risque de ne plus vivre très longtemps. Elle ne passera peut-être pas l’hiver. », a averti son frère, Zhang Ju, la semaine dernière sur Twitter. « Il semble que pour elle il n’y a plus que Dieu qui compte, et les vérités auxquelles elle croit. », a-t-il écrit, précisant avoir prié sa sœur dans ses lettres de « prendre soin d’elle ». Du côté de sa mère, elle s’est refusée à tout commentaire. Un des avocats de la journaliste, qui a requis l’anonymat, a indiqué que la famille avait demandé, il y a trois semaines, un droit de visite à la prison pour femmes de Shanghai, mais n’avait pas reçu de réponse favorable. Les autorités pénitentiaires de Shanghai n’ont pas accepté de commenter sur le dossier de la détenue. Mieux, les avocats n’ont pas d’information sur l’état actuel de leur cliente, mais avaient indiqué, depuis sa condamnation, qu’elle refusait de s’alimenter et était nourrie de force via une sonde nasale.

« La communauté internationale doit faire pression sur le régime chinois afin d’obtenir la libération immédiate de Zhang Zhan avant qu’il ne soit trop tard. »

RSF

Jeudi 4 novembre, Amnesty International a appelé le régime communiste à libérer Zhang Zhan immédiatement « afin qu’elle cesse sa grève de la faim et reçoive le traitement médical dont elle a désespérément besoin ». Un appel appuyé par le Reporters Sans Frontières (RSF). « La communauté internationale doit faire pression sur le régime chinois afin d’obtenir la libération immédiate de Zhang Zhan avant qu’il ne soit trop tard. », a plaidé de son côté l’organisation. Il convient de noter qu’outre Zhang Zhan, au moins trois autres journalistes indépendants, à savoir, Chen Qiushi, Fang Bin et Li Zehua, ont été placés en détention dans le cadre de l’exercice de leur travail, notamment après avoir couvert la crise épidémique dans la même ville de Wuhan.

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