Photo : L’arbitre gabonais Eric Otogo-Castane
« Un bien mal acquis, ne profite jamais. », disait l’adage. Et un autre de renchérir : « On peut vous donner de la viande pour vous faire du mal, comme on peut vous piétiner pour vous faire du bien. », fin de citation. Et c’est justement le deuxième cas qui fait bouger les intestins des Léopards de la République Démocratique du Congo (RDC) et fait battre leur cœur comme la chèvre défèque. En effet, le dimanche 14 novembre, l’équipe nationale de football de la RDC a battu à Kinshasa celle du Bénin (2-0) avec le cadeau de l’arbitre gabonais, Eric Otogo-Castane, qui a généreusement sifflé un penalty imaginaire en faveur des locaux et transformé par Dieumerci Mbokani (10’). Cet arbitre qui prend sa retraite fin décembre prochain, n’a pas voulu s’arrêter seulement à ce cadeau empoisonné et a visiblement décidé de finir avec les rd-congolais. La Fédération Béninoise de Football (FBF), ayant saisi la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) sur ce fait, a également monté un dossier sur le non-respect d’un point de règlement. L’occasion pour le gabonais d’enfoncer le dernier clou du cercueil des rd-congolais sous l’œil vigilant des béninois qui attendent la décision favorable et irréversible de la FIFA au nom du respect des textes du jeu.
Eric Otogo-Castane enterre Hector Cuper avec les Léopards dans le rapport officiel du match
Dans son dossier, Porto-Novo mentionne l’infraction commise en flagrant délit par l’expérimenté technicien argentin, sélectionneur des Léopards de la RDC au cours du match RDC – Bénin au stade des Martyrs, à Kinshasa, comptant pour la dernière journée des qualifications pour les barrages de la Coupe du Monde Qatar 2022. Au moment des faits, Hector Cuper a effectué quatre changements sur quatre différentes périodes de jeu, contrairement au règlement de la FIFA à ce sujet. « Les équipes ont le droit de procéder jusqu’à cinq changements. Toutefois, ces changements devraient se faire dans une période limitée à trois arrêts de jeu différents. Il est impossible de procéder à des changements un par un si les entraîneurs souhaitent vider leur banc. », stipule le règlement de la FIFA. Ce à quoi l’ancien entraîneur de l’Inter Milan (Club de 1ère division italienne) a enfreint. Hector Cuper a fait rentrer en jeu, quatre Léopards à quatre arrêts de jeu différent :
- Edo Kayembe remplace Samuel Moutoussamy à la 63’,
- Cédric Bakambu remplace Yannick Bolasié à la 77’,
- Jackson Muleka remplace Dieumerci Mbokani 84’, et enfin
- Joel Kayamba remplace Ben Malongo à la 90’.
Ce fait, appuyé par les fiches techniques du match, donne raison à la partie béninoise. Mais l’homme-orchestre de ce théâtre kinois a voulu encore verser de l’huile sur le feu pour bien brûler les rd-congolais déjà en sursis. « Or, sur le rapport du match, l’arbitre et le commissaire au match ont écrit que les 3ème et 4ème changement ont été effectués à la 90ème minute. », expose le Secrétaire général de la FBF, Claude Paqui, rappelant que « la vidéo du match et les fiches techniques publiées sur Internet ou en version papier des médias ayant relaté le match entre les deux sélections prouvent que les deux derniers remplacements congolais n’ont pas été faits à la même minute. ». « Cela signifie donc que l’arbitre et le commissaire se sont mis d’accord pour modifier leur rapport et faire croire que le règlement a été respecté, ce qui n’est pas le cas. », a soutenu le SG/FBF.
Considérant le cas du dernier changement qui est intervenu suite à la blessure du deuxième buteur rd-congolais, Ben Malango, eh bien, le respect du règlement de la FIFA obligerait la RDC à terminer la rencontre en infériorité (10 contre 11) numérique. « Cette attitude est une circonstance aggravante, et semble démontrer qu’il y a eu tricherie. », a jugé Claude Paqui. Il convient de noter que la FIFA a accusé réception du recours (recevable) de la FBF et donne rendez-vous non seulement aux béninois ou aux sud-africains, mais aussi et surtout au monde entier du football, dans exactement 96h où le droit sera dit et la justice sera faite. Il est temps de siffler la fin de ces énormités, ci-dessous, en Afrique et la FIFA est à la croisée des chemins. Car, plus besoin de le rappeler, les textes sont faits pour être respectés.
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