Photo : Un pilote de l’armée chinoise se prépare à bord d’un J-16, à Ningbo, en Chine orientale, le 14 janvier
La Chine est en progression dans son budget à la défense depuis des années, notamment avec une augmentation de 6,8% pour 2021. Le pays a testé cet été un missile hypersonique capable de lancer à son tour un projectile, une technologie dont ni les États-Unis ni la Russie ne disposent actuellement, selon ce qu’a rapporté le quotidien américain Wall Street Journal, hier, lundi 22 novembre. C’est une technologique qui dépasse ce que d’autres puissances militaires comme la France, possèdent. Confirmant des informations publiées la veille, dimanche 20 novembre, par le quotidien britannique Financial Times, le quotidien américain précise que la Chine avait effectué en juillet dernier un test impliquant une « manœuvre sophistiquée pendant laquelle un projectile a été tiré d’un missile hypersonique en plein vol ». « Cette manœuvre montre que les capacités de la Chine sont supérieures à ce qui était connu jusqu’ici. », a ajouté le Wall Street Journal citant des responsables américains non identifiés. À en croire le Financial Times, « les experts du Darpa, l’agence de recherche du Pentagone, ne savent pas comment la Chine a réussi à tirer un projectile d’un véhicule volant à une vitesse hypersonique. », c’est-à-dire à plus de cinq fois la vitesse du son. Notons qu’aucune réaction n’est à signaler du côté de la Chine sur ce teste du missile hypersonique capable de lancer un autre projectile en plein vol.
Les autorités de Washington ignorent aussi la nature du projectile qui est tombé dans la mer, selon le quotidien britannique, citant des personnes ayant eu accès aux informations des services de renseignement. Certains experts pensent qu’il s’agissait d’un missile air-air, d’autres y ont vu un leurre destiné à protéger le missile hypersonique en cas de conflit. Le Financial Times avait rapporté en octobre que Pékin avait lancé en août dernier un missile hypersonique ayant fait le tour de la Terre en orbite avant de descendre vers sa cible, finalement manquée de quelques kilomètres. Cette information avait été démentie par Pékin arguant qu’il s’agissait d’un « test de missile », assurant simplement « tester la technologie de véhicule spatial réutilisable ». Mais le plus haut gradé de l’armée américaine, le général Mark Milley, avait fait état, quelques jours plus tard, d’un « test très significatif d’un système d’armement hypersonique » sans en préciser la date. Il l’avait comparé au lancement en octobre 1957 par l’URSS du premier satellite artificiel, Spoutnik, qui avait surpris les États-Unis et lancé la course à la conquête spatiale. Rappelons que dans le registre militaire, Pékin a décrit, ce lundi, l’accord AUKUS (une nouvelle alliance de défense) signé par l’Australie avec les États-Unis et le Royaume-Uni portant sur l’acquisition des sous-marins à propulsion nucléaire, d’« une menace extrêmement irresponsable » pesant sur la stabilité de la région.
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