Photo : L’attaquant français Karim Benzama
Six (06) ans après que l’affaire a été révélée au grand public, il va vivre (enfin) un procès pour l’histoire de la sextape. Devant le tribunal de Versailles, à 33 ans et alors qu’il semble jouer son meilleur football, Karim Benzama « KB9 » est poursuivi pour « complicité de tentative de chantage ». Des faits qu’il nie et un dossier dans lequel il a prévu qu’il comptait se battre. Cette bataille a donc commencé ce jour. S’agissait-il d’un simple conseil ou de menaces intéressées. Voici la question à laquelle répondait ce mercredi 24 novembre le tribunal correctionnel de Versailles, appelé à se prononcer sur la tristement célèbre affaire de la sextape, un chantage potentiel de Karim Benzema aux dépens de son coéquipier d’alors Mathieu Valbuena. En l’absence des deux intéressés (Benzema dispute ce mercredi soir un match de Ligue des champions décisif en Moldavie face au Sheriff Tiraspol), le madrilène a été reconnu coupable de tentative de chantage et condamné à un an de prison avec sursis et 75.000 euros d’amende. Ses avocats ont immédiatement fait savoir qu’ils faisaient appel de la décision. Se disant « sidérés », ils ont déploré « une peine sévère injuste » et « une condamnation sans preuve ».
La peine correspond exactement à ce que le parquet avait requis lors de l’audience du mercredi 20 octobre dernier contre l’attaquant du Real Madrid. La procureure estimait en effet qu’en ayant annoncé à Mathieu Valbuena qu’une vidéo intime de lui circulait, Karim Benzema n’avait pas cherché à protéger son coéquipier, bien au contraire. « Benzema n’est pas un bon samaritain venu porter secours, il a agi pour permettre aux négociateurs de parvenir à leurs fins et aux maîtres-chanteurs de toucher de l’argent. », avait ainsi déclaré Ségolène Marés le 20 octobre. La défense du joueur du Real Madrid avait rétorqué que si son client n’était effectivement pas « bienveillant », il n’avait en revanche commis aucune infraction. Me Antoine Vey avait aussi dénoncé une enquête « à charge » contre son client et un dossier rempli d’« hypothèses et de spéculations » uniquement construit sur le « ressenti » du plaignant. Ses quatre co-accusés ont eux aussi été reconnus coupables, à différents degrés. Ils ont écopé de peines allant de quinze (15) mois à deux ans et demi de prison. En théorie, le footballeur risquait jusqu’à cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende. En faisant appel de la décision, Karim Benzema annonce sa présence pour laver son nom.
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