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États-Unis : Joe Biden sanctionne 10 personnes et 15 entités dans 8 pays pour violations des droits humains

Photo : Le président américain Joe Biden


Les États-Unis ont dévoilé, ce vendredi 10 décembre, une série de sanctions contre 15 responsables et 10 entités dans huit (08) pays, dans le cadre d’un sommet pour la démocratie portant sur la Journée des droits de l’Homme de l’ONU. Au cours de cette Journée, Washington a édicté une vingtaine de sanctions contre des responsables et des entités de huit pays dont la Chine, la Birmanie, la Corée du Nord et le Bangladesh pour atteintes aux droits humains. Allant d’une société chinoise de reconnaissance faciale au studio géant d’animation nord-coréen SEK, cette salve de sanctions soutenues par le Royaume-Uni et le Canada, visent des responsables accusés de violations des droits humains lors de la répression des manifestations en Birmanie, la détention en masse des musulmans ouïghours ou encore les violences de l’armée au Bangladesh sous couvert de la lutte anti-drogue. « Nos actions aujourd’hui, surtout celles en partenariat avec le Royaume-Uni et le Canada, enverront un message selon lequel les démocraties mondiales agiront contre ceux qui abusent du pouvoir étatique pour infliger souffrance et répression. », a affirmé le ministère américain du Trésor dans un communiqué.

« Plus d’un million d’Ouïghours et de membres d’autres minorités ethniques majoritairement musulmanes. »

Ministère américain du Trésor

Parmi les haut-responsables visés, le président de la région autonome du Xinjiang (nord-ouest), Erken Tuniyaz, et son prédécesseur, Shohrat Zakir, sont ciblés pour la détention de « plus d’un million d’Ouïghours et de membres d’autres minorités ethniques majoritairement musulmanes. », indique le ministère américain. Washington sanctionne également la société SenseTime, déjà placée depuis 2019 sur la liste noire américaine, qui conçoit notamment des applications de reconnaissance faciale pouvant servir à la surveillance des foules et à la vérification d’identité. Cette entreprise chinoise a, selon le Trésor, « mis en avant sa capacité à identifier les Ouïghours portant une barbe, des lunettes de soleil et un masque » pour servir la surveillance policière au Xinjiang. Notons que la société prévoit d’entrer le vendredi 17 décembre prochain à la Bourse de Hong Kong, où elle veut lever 682 millions d’euros. Longtemps frappé par des attentats, le Xinjiang fait l’objet d’une sévère reprise en main depuis plusieurs années. Pékin conteste le chiffre d’un million d’Ouïghours enfermés, également mis en avant par des associations de défense des droits humains, et parle de centres de formation professionnelle destinée à éloigner les « stagiaires » de la radicalisation.

« SEK a utilisé un assortiment de sociétés écrans pour échapper aux sanctions visant le gouvernement de Corée du Nord et tromper les institutions financières internationales. »

Ministère américain du Trésor

Également visés par les sanctions, les studios d’animation nord-coréens SEK ont acquis une réputation internationale, contribuant notamment à des succès planétaires comme « Le Roi Lion » ou « Pocahontas ». « SEK a utilisé un assortiment de sociétés écrans pour échapper aux sanctions visant le gouvernement de Corée du Nord et tromper les institutions financières internationales. », affirme le Trésor. Ces sanctions, les premières contre Pyongyang depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, visent également le ministre nord-coréen de la Défense, Ri Yong Gil, et le Bureau central des procureurs publics. De la Corée du Nord, direction Birmanie. Là-bas, quatre dirigeants régionaux et trois organisations liées au ministère de la Défense sont sanctionnés pour être « associés aux attaques du régime militaire contre la démocratie et leur répression brutale ». Les sanctions américaines visent aussi le Bataillon d’Action Rapide (RAB), une unité d’élite de l’armée du Bangladesh, accusé d’assassinats politiques en marge d’opérations anti-drogue. « Des ONG accusent le RAB et d’autres forces de l’ordre du Bangladesh d’être responsables de plus de 600 disparitions depuis 2009, de près de 600 meurtres extrajudiciaires depuis 2018 et de torture. », affirme le Trésor américain.

Selon l’administration Biden, certaines victimes seraient des opposants politiques, des journalistes et des militants des droits humains. Il convient de relever qu’en parallèle, le département d’État américain a imposé des sanctions contre 122 responsables de Chine, d’Ouganda, de la Biélorussie, du Bangladesh, du Sri Lanka et du Mexique « pour leur implication dans des violations flagrantes des droits humains ».

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