Photo : Le président français, Emmanuel Macron, sur TF1, ce mercredi 15 décembre
Et la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE » n’ont pas manqué ce rendez-vous du bilan du premier quinquennat du président français, Emmanuel Macron, ce mercredi 15 décembre. C’était à travers une interview intitulée « Où va la France ? », enregistrée dans les conditions du direct, mais malgré tout montée, a permis au chef de l’État français de « répondre aux questions que se (posaient) les français ». Si Emmanuel Macron était aussi devant son poste téléviseur, ce soir, il a pu voir de ses propres yeux et entendre de ses propres oreilles, un président de la République qui a dressé les résultats probants enregistré sous ses actions en moins de cinq ans. La gouvernance Macron ces quatre dernières années, a été un grand satisfecit pour le 8ème Président de la Vème République française avant la présidentielle d’avril 2022. Emmanuel Macron, qui ne s’est, ce mercredi soir, toujours pas déclaré candidat à un second mandat, s’est aussi s’exprimé « sur la manière dont il a vécu son quinquennat » et « sa vision de l’avenir ». Pour une interview « bilan », les français ont pu noter au bout de deux heures en trois points à quatre mois de la présidentielle française, ce que leur dirigeant a fait depuis le 14 mai 2017. Le principal intéressé l’a souligné ce soir, dans l’extrait ci-dessous.
C’était devant nos confrères français Darius Rochebin de TF1 et Audrey Crespo-Mara de LCI dans un entretien de fin de mandat, enregistré dimanche 12 décembre, dans la salle des fêtes de la présidence française. L’occasion pour le locataire sortant et candidat à sa propre succession à l’Élysée de revenir en longueur et en images sur les différentes crises qui ont émaillé son quinquennat, de la fronde des gilets jaunes à la pandémie de Coronavirus, et de donner quelques pistes sur sa future candidature qu’il a, sans surprise, pris soin de ne pas officialiser. Un long satisfecit ponctué de rares regrets, qui ne manquera pas d’alimenter la colère des opposants français sur fond « d’exercice de propagande » à moins de 238 jours de l’élection présidentielle. « Je ne fais pas de politique. », a pourtant répété Emmanuel Macron, dans un sourire, à deux reprises comme pour déminer les critiques qui n’ont pas manqué de pleuvoir depuis l’annonce de cette émission. Plusieurs candidats de l’opposition française avaient même saisi le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) au nom de « l’équité » avant la diffusion de cette interview.
Sur le fond, Emmanuel Macron est revenu sur l’épidémie de Covid-19 en balayant les attaques sur une gestion de crise trop solitaire et verticale. « Je défie quiconque de montrer une démocratie qui a fonctionné aussi intensément que la démocratie française. », s’est-il défendu en louant l’action du gouvernement, tant sur la vaccination que sur la réponse apportée aux grandes difficultés de l’hôpital public ou le fameux « quoiqu’il en coûte » économique. « C’est facile de gagner le tiercé avec le résultat des courses. », a-t-il encore lancé, en reconnaissant malgré tout que « nous nous sommes retrouvés démunis » sur la question des masques et des équipements, entre autres. Une façon aussi de renvoyer la responsabilité dans le camp des précédents gouvernements. Même chose sur les gilets jaunes. Emmanuel Macron s’est d’abord vigoureusement défendu d’être « le président des riches », le surnom que lui a été donné par une partie de l’opposition. Puis il a reconnu une part de « responsabilité » dans cette fronde en reconnaissant les « erreurs »… mais des autres.
Emmanuel Macron et ses (mini) mea culpa
Le chef de l’État a par exemple parlé de la taxe carbone, en précisant qu’elle datait de 2015, avant son entrée en fonction, et de la mesure controversée des 80 km/h sur les routes départementales. Une disposition poussée et portée par le chef du gouvernement de l’époque Édouard Philippe. Également interrogé sur son attitude vis-à-vis de Nicolas Hulot à l’hiver 2018, lors des premières accusations de viol visant son ministre, Emmanuel Macron, qui l’avait soutenu, n’a pas exprimé de regret. « En 2018, Nicolas Hulot a nié avec beaucoup de force. Il y avait eu une plainte, mais elle avait été classée, il n’y avait aucune procédure en cours. Nous avions un homme blessé, et donc il est resté ministre. Quel autre choix aurions-nous pu faire ? », a-t-il martelé en assumant avoir confirmé l’ancien animateur à son poste à ce moment-là. C’est sur la forme, et dans sa relation avec les français, qu’Emmanuel Macron a concédé ses principaux (mini) mea culpa. Interrogé sur ses « petites phrases » polémiques du début du quinquennat, il a reconnu qu’il ne les redirait plus, même si elles montraient qu’il était « arrivé au pouvoir avec une forme de vitalité » et « une volonté de bousculer ».
Après avoir regardé les fameuses séquences sur « ceux qui ne sont rien » ou « les Gaulois réfractaires », le président français était très honnête ce soir. « J’ai acquis, je crois pouvoir le dire, beaucoup plus de respect pour chacun. », a notamment expliqué Emmanuel Macron. « À l’époque, je pense qu’avec certains de mes propos j’ai blessé des gens et je pense qu’on peut bouger les choses sans blesser des gens. », a ajouté le candidat favori à la prochaine présidentielle française sous les yeux de l’opposition excédée. Emmanuel Macron a également reconnu sa « naïveté » en 2018 quand, à l’automne, il avait accepté une photo avec un homme faisant un doigt d’honneur à Saint-Martin. « Il faut protéger la fonction. Par tempérament, je me protège, mais il y a des moments où ce que vous représentez est plus important que vous (…). J’ai été suffisamment naïf pour laisser faire cette photo. », a-t-il regretté, en lançant à plusieurs reprises « j’ai appris ». Au-delà de ce bilan, largement positif donc, le chef de l’État français, qui ne « fait pas de politique », s’est attaché à tracer quelques perspectives pour les mois et années à venir « car on ne transforme pas la France en cinq ans. »
Emmanuel Macron a par exemple affirmé que la réforme des retraites, stoppée net par la pandémie de Coronavirus (ce qu’il assume) devra être relancée. Il en a d’ailleurs profité pour poser les premiers jalons d’un « système simplifié » avec « grosso modo trois grands régimes », pour la fonction publique, pour les salariés du privé et pour les indépendants. Sera-t-il candidat pour porter cela ? « J’ai de l’ambition pour notre pays, l’envie de faire. », a répondu Emmanuel Macron, tout en assurant ne pas être « aujourd’hui dans la situation de répondre à cette question. ». Pas de quoi contenter les oppositions qui pressent le président de la République française à sortir du bois. À peine terminée, l’émission a mis en fureur ses adversaires. Éric Ciotti dénonçait, par exemple sur LCI, « une émission de propagande », qui « pose un grave problème démocratique ». « Numéro de narcissisme et de nombrilisme » pour Éric Zemmour ; « confessionnal à ciel ouvert et pas une idée neuve », pour le socialiste Boris Vallaud ; et pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron est « un moulin à paroles égocentré, tiède et sans souffle »… pas convaincus par cette soirée souvenirs et diapos en prime time. Tout ça n’émousse pas l’ardeur du premier citoyen français de faire avance la France. « Je ne suis pas là pour conserver le pouvoir, je suis là pour faire avancer le pays. », a conclut Emmanuel Macron.
Quelques déclarations fortes du président français durant cette interview :
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