Photo : Le président de la transition malienne, Col Assimi Goïta
Apparemment, rien ne semble émousser l’ardeur du pouvoir militaire au Mali, dirigé par le Colonel Assimi Goïta, de finir clairement avec la France à qui les anciens présidents africains déchus ou pas, notamment subsahariens en particulier francophones, sont des bénis oui oui. L’annonce faite l’administration militaire, ce lundi 31 janvier, va inévitablement dans ce sens. À travers les antennes de l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM), les autorités de Bamako ont décidé d’expulser l’ambassadeur de France avec ultimatum.
Le chef de la diplomatie française au Mali a pris connaissance de cette décision auprès du ministre malien des Affaires Étrangère et de la Coopération Internationale, après une courte séance entre les deux autorités diplomatiques. « Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que ce jour (…) l’ambassadeur de France à Bamako, son excellence Joël Meyer, a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale. », a d’abord renseigné l’ORTM.
La décision qui tombe après cette convocation du représentant du président français, Emmanuel Macron, au Mali, va gravir avec effort, une nouvelle étape dans la brouille diplomatique entre Bamako et Paris. « (…) Il lui a été notifié la décision du gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures. », a annoncé un communiqué lu par la télévision nationale malienne, cette après-midi. Une annonce qui ne tombe certainement pas dans une bonne oreille à Paris.
Les récentes déclarations « hostiles » de responsables français
À en croire les autorités maliennes, les récentes déclarations « hostiles » de responsables français à leur encontre, expliquent cette décision. Cette convocation marque un nouveau durcissement des tensions entre le Mali et la France, l’ancienne puissance coloniale engagée militairement au Mali et au Sahel depuis 2013. Les relations n’ont cessé de se détériorer depuis que des colonels ont pris par la force en août 2020 la tête de ce pays plongé depuis 2012 dans une profonde crise sécuritaire et politique.
Soyez le premier a laisser un commentaire