Le Niger, dont 80% de la population pratiquent des activités agricoles, est une fois encore soutenu dans ses efforts face aux effets néfastes des changements climatiques, qui frappent de façon récurrente les productions agricoles synonymes d’insécurité alimentaire. En effet, avant la fin de la semaine dernière, le gouvernement nigérien a reçu un accompagnement financier important de la part d’un grand Partenaire Technique et Financier (PTF). Jeudi 3 février, le ministre nigérien du Plan, Abdou Rabiou, a procédé à la signature d’un accord de financement entre la Banque Mondiale et le gouvernement du Niger. Ce montant s’élève à environ 34 milliards de Francs CFA composé précisément de 50% de don et 50% de crédit. Du côté de l’institution financière mondiale, le document d’accord de financement paraphé, porte la signature de la Directrice des Opérations de la Banque Mondiale pour le Niger, Clara De Souza.
Un accord, il faut le souligner, vise à financer la mise en œuvre du Programme de renforcement de la résilience du Système Alimentaire aux chocs en Afrique de l’Ouest (FSRP), initié par la commission de la CEDEAO. « Ce programme est d’une importance capitale », a indiqué Abdou Rabiou. « L’approche programmatique multi-phases de ce mécanisme s’aligne parfaitement sur le programme de Renaissance Acte 3 du Président de la République, dont la mise en œuvre est assurée à travers le plan de Développement Économique et Social (PDES) 2022-2026. », explique le ministre nigérien du Plan. À en croire l’autorité gouvernementale nigérienne, pour cette 1ère phase du programme, seuls quatre pays sont concernés. « Il s’agit du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Togo. », a précisé Abdou Rabiou, indiquant que les bénéficiaires de ce programme sont les acteurs des filières « niébé » et « oignon ».
Le ministre nigérien n’est pas allé par quatre chemins pour affirmer que ces acteurs interviennent dans les zones d’intervention et les corridors nationaux et inter-régionaux de commercialisation en Afrique de l’Ouest. « Au Niger, ils sont estimés à plus de 600.000 bénéficiaires directs des régions de Diffa, Zinder, Tahoua et Tillabéri qui sont des zones d’intervention du programme dans notre pays. », a expliqué Abdou Rabiou avant de rassurer que « toutes les dispositions seront prises par le gouvernement afin de garantir une bonne exécution de l’atteinte des objectifs de développement assignés à ce programme ». Et du côté du principal donateur, quel est l’objectif ? « L’objectif du Programme est d’accroître la préparation contre l’insécurité alimentaire et d’améliorer la résilience des systèmes alimentaires au Niger. », a fait savoir Clara De Souza.
La Directrice des Opérations de la Banque Mondiale pour le Niger est allée encore en profondeur. « Le contexte actuel où le Niger fait face à une crise alimentaire nous interpelle pour une mise en vigueur rapide du projet, et ceci permettrait d’accélérer la mise à disposition des ressources et le démarrage des activités pour appuyer les efforts du Gouvernement dans le cadre du plan d’urgence alimentaires et de soutien aux populations vulnérables et anticiper les effets dans le court et moyen terme. », a déclaré Clara de Souza, renouvelant « l’engagement de la Banque Mondiale à appuyer les efforts du Niger pour des projets structurants, comme celui que nous venons de signer, en vue du développement inclusif et durable du pays ».
Soyez le premier a laisser un commentaire