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France : Pour Emmanuel Macron, avoir mis le drapeau corse en berne après la mort d’Yvan Colonna est une faute

Photo : Le président français, Emmanuel Macron


Les drapeaux corses en berne après la mort de Colonna ? « C’est une faute. ». Au regard de cette expression, le président français, Emmanuel Macron, n’a pas apprécié l’initiative de la Collectivité de Corse. En effet, cette dernière a mis en berne ses drapeaux après la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna, dont les funérailles auront lieu ce vendredi dans son village familial. Cette décision a été critiquée. « C’est une faute et c’est inapproprié. », a jugé Emmanuel Macron qui s’exprimait en tant que candidat à la présidentielle sur M6. Il n’a pas ajouté d’autre commentaire.

Depuis l’annonce du décès d’Yvan Colonna, le recueillement a prédominé sur l’île, contrastant avec les scènes de violences qui ont émaillé les différentes manifestations de soutien au militant corse pendant près de deux semaines. Plusieurs veillées ont eu lieu dans le calme et la Collectivité de Corse a dès mardi mis ses drapeaux en berne. « Pour exprimer la tristesse collective ressentie par notre peuple après la mort tragique d’Yvan Colonna et face aux heures sombres que vit la Corse, les drapeaux de la Collectivité de Corse sont mis en berne à compter ce jour. », a justifié l’institution dans un communiqué de presse.

« Insupportable et indécent. »

Manuel Valls

Cette décision a été critiquée par certaines personnalités, comme l’ancien Premier ministre français. « Insupportable et indécent. », a tweeté Manuel Valls. « Une chose est de respecter la douleur et le deuil de la famille Colonna, une autre est de transformer un homme, condamné pour l’assassinat d’un Préfet de la République, en héros et martyr. C’est insupportable. J’imagine que l’État sur place réagira. », a-t-il poursuivi. Même réaction pour le député LR, Julien Aubert : « Quelle que soit l’émotion, c’est inacceptable. »

Condamné à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, Yvan Colonna a été violemment agressé le 2 mars dans la salle de sport de la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) par un codétenu qui purgeait une peine pour terrorisme. Après presque trois semaines de coma, cet ancien berger est décédé lundi soir à 61 ans dans un hôpital marseillais. Soucieux de calmer les tensions à moins de trois semaines de la présidentielle, le gouvernement a fait plusieurs gestes ces derniers jours : annonce de négociations sur une possible autonomie de la Corse, rapprochement d’ici mi-avril à la prison corse de Borgo des deux autres détenus du commando Erignac, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. Yvan Colonna réclamait lui aussi son rapprochement de longue date en Corse mais n’avait jamais pu l’obtenir en raison de son statut de détenu particulièrement signalé (DPS). Beaucoup de Corses estiment qu’en ayant refusé cette demande, l’État a une part de responsabilité, d’où le slogan « État français assassin » largement présent dans les manifestations des dernières semaines qui ont parfois été très violentes.

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