Photo : Le Directeur de la SBPE, Éméric Tokoudagba, à Cotonou, ce samedi 9 avril
Il est connu de tous qu’avoir du sang dans les veines, c’est être énergétique. Alors, avec son sang chaud, le digne fils de la capitale béninoise aux trois noms : Porto-Novo – Hôgbonou – Ajasè ne s’est pas tardé pour se mettre au boulot. Après un travail de fourmi et bien fait, mieux, dans un temps record, le champion de la discipline énergie au Bénin, a exposé du lundi 4 au samedi 9 avril, le trophée de la victoire sur le délestage. C’était à travers la Semaine de l’Énergie Électrique (SEE) édition 2022 durant laquelle la population béninoise du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, sans oublier le Centre ainsi que celle de la diaspora a pénétré le cœur du système électrique de leur pays. Elle y a trouvé les actions qui se mènent au niveau de chaque structure du Ministère de l’Énergie (ME) et les infrastructures disponibles pour faciliter l’accès à l’énergie électrique dans son immense majorité. Au cours des six jours de différentes activités de la SEE 2022, le peuple béninois a noté les nombreuses réalisations faites dans le secteur de l’énergie ces cinq dernières années.
De 00 mégawatt à 127 mégawatts en moins de 5 ans
Les concitoyens de Dona Jean-Claude Houssou ont également découvert non seulement la position et le rôle joué par chaque acteur dans le système, mais aussi et surtout compris leurs stratégies, leurs difficultés et leurs perspectives. Un acteur majeur, qui aujourd’hui fait la fierté du Bénin, a été découvert dans sa position à Abomey-Calavi avec son grand rôle qu’il joue depuis plus de 32 mois. Il s’agit bien de la Centrale thermique dual fuel de Maria-Gléta 1. Attention ! Le Bénin, il est important de le rappeler, c’est zéro (00) mégawatt depuis lundi 1er août 1960 jusqu’au mardi 5 avril 2016 à minuit. De 2006 à 2016 sous l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, et ses ministres de l’Énergie, a été cauchemardesque et encore fantomatique pour le développement durable du pays. Bien qu’impressionnant, ce chiffre a connu une évolution rapide dès le lendemain, mercredi 6 avril, et affiche 127 mégawatts au compteur de la production nationale d’énergie électrique du pays. La naissance de la Centrale électrique de Maria-Gléta 1, en août 2019, satisfait en pleine puissance, depuis ce temps, plus de 50% de la population béninoise à ce jour.
Une chose qui est possible grâce à l’implication sans relâche du gouvernement de la Rupture et du Nouveau Départ. Il est donc plus que jamais urgent de soutenir l’exécutif béninois afin que l’engagement de Patrice Talon et de Dona Jean-Claude Houssou reste constant dans le secteur de l’énergie. « L’énergie doit être le sang qui coule dans les veines de chaque béninois. », avait martelé Patrice Talon à Dona Jean-Claude Houssou, il y a six ans. Aujourd’hui, un jeune béninois s’exclame haut et fort que c’est vrai, ce sang existe, disponible et est dans le circuit des artères béninois. « Je n’arrive pas à comprendre que les béninois ne s’en rendent pas compte que le Bénin produit de l’électricité ! », s’étonne Éméric Tokoudagba. Cette identité béninoise restera à jamais gravée dans la mémoire collective des filles et fils du Bénin. En effet, c’est ce génie de l’électricité, qui a fait ses études sur le campus de l’Université d’Abomey-Calavi, ici au Bénin, qui a conduit talentueusement et rigoureusement le projet de la construction de la Centrale du début jusqu’à la fin des travaux, et ce, à bonne date.
Ses compétences (puisque c’est cela que recherche Patrice Talon) ont obligé le recordman en énergie de le proposer au développeur-né qui lui confie la Direction Générale de la Société Béninoise de Production d’Électricité (SBPE). « Oui, le Bénin produit de l’électricité ! », affirme Éméric Tokoudagba. À noter que la SBPE est une société étatique qui a vu le jour, le mercredi 2 décembre 2020, soit quatre mois après la mise en service de la Centrale électrique Maria-Gléta 1. « La société a pour mission sur le territoire de la République du Bénin, directement ou indirectement, la production d’énergie électrique. », a fait savoir le DG SBPE. Mais comment ? « Grâce à la construction et l’exploitation d’unités ou d’actifs propres pour la production d’électricité, y compris celle à base d’énergies renouvelables et de système de stockage d’énergie ; l’achat en gros de l’énergie électrique produite par les producteurs indépendants d’électricité ; l’importation et l’exploitation de l’énergie électrique ; la vente en gros d’électricité aux concessionnaires de réseau de distribution et aux Grands Clients. », a expliqué Éméric Tokoudagba, dans une stratégie bien définie suivant l’objectif de la SBPE.
Indiquons que l’objectif à terme de la société sœur de la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE) est de garantir l’électricité pour le pays à travers la disponibilité, la fiabilité, la sécurité, la maîtrise des coûts et surtout de la protection de l’environnement. Ce qui amène la SBPE a déployé une stratégie de développement axée sur la réduction de l’empreinte carbone de l’activité de production d’électricité du pays. « Cette stratégie intègre l’optimisation du rendement des systèmes de production thermique avec une production à 95% au gaz naturel et un rendement thermique de 46% sur les moteurs dual fuel en cycle ouvert, mais aussi le développement des systèmes de production à partir des sources solaires et d’eau. », a éclairé le DG SBPE. Il convient de retenir que la Centrale électrique de 127 mégawatts de Maria-Gléta 1, est la seule source fonctionnelle que dispose actuellement la société que dirige de main de connaissance Éméric Tokoudagba.
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