Photo : Un enseignant togolais en classe
Le mouvement syndicaliste ne tourne pas à l’avantage des enseignants togolais, du moins pour plus d’une centaine. En effet, au Togo, si 26 enseignants de la fonction publique se réjouissent d’être Agents Permanents de l’État (APE) à partir du lundi 25 avril, eh bien, tel n’est pas le cas pour certains de leurs collègues. En cause, la décision par arrêté du ministre de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social, Gilbert Bawara, qui les rétablissait dans leurs fonctions après avoir été objet de mesure administrative suite à l’observation d’un mouvement de grève déclaré « illégal », suite à leur exclusion en mars dernier, du secteur éducatif, est malheureuse pour 112 autres enseignants togolais. Ces derniers disent définitivement au revoir à la fonction publique. Ils ont été purement et simplement radiés de la liste des Agents Permanents de l’État togolais. « Manquements graves aux lois, règlements et aux normes d’éthique et de déontologie régissant les fonctionnaires ». C’est bien là, le principal motif d’accusation avancé par le gouvernement du Togo.
SET « illégal »
Les autorités éducatives de Lomé accusent notamment ses enseignants remerciés par l’État d’actes d’incivisme notoire, d’incitation à la violence, à la désobéissance et à la révolte ainsi que des agissements à eux imputables ayant entraîné des perturbations et troubles en milieu scolaire et dans certaines localités. Il faut ajouter à ces 112 fonctionnaires togolais radiés, 26 autres professeurs de collège d’enseignement général « temporairement exclus de leur fonction pour une durée de trois mois sans traitement pour manquements professionnels ». Il convient de noter que ces mesures bien sévères des autorités de Lomé interviennent au lendemain d’une série de mots d’ordre de grève lancée par le Syndicat des Enseignants du Togo (SET) et qui a été observée par certains enseignants affiliés à l’organisation syndicale reconnue « illégale » par l’administration de Gnassingbé qui justifie que le SET ne fonctionne sur aucune base juridique dans le pays que dirige Faure Essozimna Gnassingbé depuis 2005.
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