« Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ». C’est bien là, le thème de la COP 15, qui a obligé le déplacement de la capitale économique ivoirienne, Abidjan, de 196 négociateurs de différents points du monde pour un seul objectif commun : trouver des moyens de lutter contre l’avancée du désert, la déforestation, l’appauvrissement des terres arables ou les pollutions des sols. L’objectif étant important que les travaux de la conférence qui débutent, ce jour, lundi 9 mai, démarrent avec un sommet de chefs d’État directement en prise avec le phénomène, vont durer 15 jours. Cachée dans l’ombre de sa « grande sœur » sur le climat, cette 15ème Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD), a aussi à cœur, des préoccupations tout aussi cruciales. Elle arrive, ce lundi, à un carrefour où, à en croire l’ONU, 41% des terres se trouvent dégradées dans le monde. Et le rythme s’accentue : chaque année, 12 millions d’hectares de terres sont perdus, soit une superficie équivalente à celle de notre pays ou de la Belgique.
Elle va connaître la participation du président en exercice de la CEDEAO, le chef de l’État Patrice Talon, aux côtés d’autres chefs d’État africains, dont ceux du Niger, Mohamed Bazoum ; de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi ou encore celui du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé autour du chef de l’État de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara. Également présents par vidéoconférence depuis l’Europe, le chef de l’État français, Emmanuel Macron, ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Deux semaines durant, le thème appelle ses personnalités mondiales à tenter de s’accorder autour d’objectifs communs pour lutter contre la dégradation des sols dans les dix prochaines années. « Un appel à l’action pour faire en sorte que la terre, qui est notre source de vie sur cette planète, continue de profiter aux générations présentes et futures. », relève le CNULCD dans un communiqué. Selon le discours du président ivoirien à l’ouverture des travaux de la COP 15, il faut « une nouvelle politique forestière » à travers laquelle les pays feront « la promotion de l’agroforesterie », et son pays en a déjà adoptée. L’ivoirien demande d’« agir vite ! ».
Soyez le premier a laisser un commentaire