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France : Emmanuel Macron nomme Élisabeth Borne Première ministre

Photo : La Première ministre française, Élisabeth Borne, derrière le président français, Emmanuel Macron, le mercredi 22 juillet 2020


La page du gouvernement du premier quinquennat de la présidence d’Emmanuel Macron a tourné ce jour, avec Élisabeth Borne qui, entrée au gouvernement en 2017, remplace Jean Castex à Matignon comme Première ministre. Ancienne ministre française du Travail, avec trois ministères en cinq ans dans sa vie politique et, finalement, elle tombe à la Primature française. Élisabeth Borne succède, ce lundi 16 mai, à Jean Castex au poste de cheffe du gouvernement français. Sa nomination, pressentie depuis plusieurs semaines, a été officialisée par un communiqué de l’Élysée, dans la foulée de la démission de Jean Castex, ce même jour. La passation de pouvoir entre les deux est prévue à Matignon en début de soirée. « Élisabeth Borne devra ensuite former son gouvernement, une tâche toujours délicate qui devrait intervenir dans les jours qui viennent. », a-t-on indiqué dans l’entourage du président français.

« Élisabeth Borne a la culture de l’État, du territoire et de l’entreprise et a démontré sa capacité à mener des réformes. »

Élysée

Le président de la République française lui a confirmé sa feuille de route. « Élisabeth Borne a la culture de l’État, du territoire et de l’entreprise et a démontré sa capacité à mener des réformes. », a souligné l’Élysée. La transition écologique est au cœur de son engagement et c’est une femme de gauche avec un engagement social, notamment pour la jeunesse, avec l’apprentissage et le contrat d’engagement jeunesse. Membre du parti Territoires de Progrès, la future cheffe du gouvernement français remplit plusieurs des critères fixés par Emmanuel Macron : passée par les cabinets de Lionel Jospin et Ségolène Royal, elle fait partie de la gauche de la majorité présidentielle. Entrée au gouvernement dès 2017, elle est passée  par le ministère des Transports, du Travail mais aussi de la Transition Écologique. Ce qui lui donne, aux yeux de la « Macronie », la crédibilité suffisante pour mener la priorité du quinquennat Macron II.

« Élisabeth Borne incarnera la continuité de la politique du président de la République. C’est donc en quelque sorte une nouvelle saison de maltraitance sociale et écologique qui commence. »

Jean-Luc Mélenchon

La nomination de la nouvelle Première ministre a évidemment fait réagir Jean-Luc Mélenchon, qui espère prendre sa place à Matignon à l’issue des législatives. « Élisabeth Borne incarnera la continuité de la politique du président de la République. C’est donc en quelque sorte une nouvelle saison de maltraitance sociale et écologique qui commence. », a déclaré le chef de La France Insoumise lors d’une brève prise de paroles. « Madame Borne serait une femme de gauche, mais nous ne lui accordons pas ce label. », a martelé l’ex-candidat malheureux à la présidentielle française d’avril 2022, avant de dresser un bilan peu flatteur des années Borne au ministère du Travail : baisse des allocations chômage, ouverture à la concurrence de la SNCF, modification du statut des cheminot ou encore « celle qui refusait l’augmentation du SMIC »« Je propose à madame Borne un débat afin de discuter de la politique qu’elle veut mettre en oeuvre et du bilan qu’elle a déjà. », a lancé Jean-Luc Mélenchon

« Mais ce n’est pas un évènement. Dans un autre pays, ce n’est pas un événement. »

Édith Cresson

À l’extrême droite, Marine Le Pen a aussi fustigé « la volonté [d’Emmanuel Macron] de poursuivre sa politique de mépris, de déconstruction de l’État, de saccage social, de racket fiscal et de laxisme ». Avant Élisabeth Borne, une seule femme a occupé (brièvement) l’hôtel de Matignon. Sur BFMTV, Édith Cresson a déploré les 30 ans écoulés avant une nouvelle nomination féminine et fustigé un événement propre à la France. « C’est un événement parce que la France est ce qu’elle est, parce que la classe politique est ce qu’elle est », à savoir selon elle « particulièrement arriérée ». « Mais ce n’est pas un évènement. Dans un autre pays, ce n’est pas un événement. », a taclé l’ancienne ministre de l’ancien président français, François Mitterrand, en citant l’exemple d’autres femmes à l’image de Margaret Tatcher au Royaume-Uni ou d’Angela Merkel en Allemagne.

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