Photo : Le boulanger-candidat, Stéphane Ravacley
Du fournil au tractage. À Besançon, en France, un boulanger est dans la course pour l’Assemblée nationale qui a lieu dans exactement 20 jours, ce lundi 23 mai, du premier tour. Il s’agit de Stéphane Ravacley. C’est une identité connue des français. Pour cause, en 2021, l’artisan avait mené une grève de la faim très médiatisée pour soutenir son apprenti africain d’origine guinéenne menacé d’expulsion. Aujourd’hui, il fait le saut en politique. C’est ce grand « silence administratif » durant sa grève de la faim qui l’a convaincu de se lancer dans l’aventure. Les dimanche 12 et dimanche 19 juin prochains, le boulanger bisontin Stéphane Ravacley, briguera un mandat de député dans la 2ème circonscription du Doubs, avec le soutien de la Nouvelle Union Populaire, Écologiste et Sociale (NUPES).
« Je me lance en politique pour que l’Assemblée nationale nous ressemble un peu plus. »
Stéphane Ravacley
Le dimanche 15 mai, le candidat atypique a officiellement lancé, à Besançon, sa campagne électorale. Le boulanger démarre ses journées à 2h du matin au fournil, avant d’enchaîner en après-midi sur ses déplacements et rendez-vous électoraux. Un rythme d’enfer pour espérer briser un plafond de verre, dans une Assemblée nationale composée aux trois quarts de cadres et de professions intellectuelles supérieures (CSP+), selon l’Observatoire des inégalités. Mais pour l’artisan français, candidat NUPES aux prochaines législatives, il s’invite à la politique pour une raison nationale. « Je me lance en politique pour que l’Assemblée nationale nous ressemble un peu plus. », arguant Stéphane Ravacley.
« Le statut de député ne permet pas à des artisans, des ouvriers d’avoir cette ambition. Ils ne se projettent pas sur cette possibilité. »
Nabia Hakkar-Boyer
La Conseillère régionale PS et candidate suppléante du boulanger-candidat voit une ambition contraire au titre Parlementaire. « Le statut de député ne permet pas à des artisans, des ouvriers d’avoir cette ambition. Ils ne se projettent pas sur cette possibilité. », affirme Nabia Hakkar-Boyer. Selon l’artisan, lui, il assure vouloir consacrer principalement son mandat à l’écologie, la ruralité, les petits commerçants et la jeunesse. Il milite notamment pour l’extension de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) jusqu’à 25 ans. « Je n’ai pas eu une enfance difficile, mais j’ai perdu ma mère à 4 ans. Je connais un peu les difficultés sans maman. », explique celui qui continue aussi de se mobiliser pour les mineurs isolés, à travers son association Patrons solidaires.
« Je resterai libre. »
Stéphane Ravacley
À en croire le candidat atypique aux législatives françaises du mois prochain, s’il était élu, il siégerait au sein du groupe EELV, premier parti à lui avoir apporté son soutien, avant d’être investi par la NUPES. Mais faut-il souligner que le boulanger-candidat entend bien garder son indépendance et ne pas se laisser transformer par le monde politique qu’il connaît certainement. « Je resterai libre. », assure Stéphane Ravacley. Rappelons que le troisième de la présidentielle française d’avril 2022, le leader de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon n’est pas candidat à cette course au Parlement français des deuxième et troisième week-end du mois de juin prochain.
Soyez le premier a laisser un commentaire