Photo : L’hémicycle vide de l’Assemblée nationale française
Pour les macronistes (ceux qui supportent la vision du président français Emmanuel Macron), la chose est désormais entendue : Jean-Luc Mélenchon et la NUPES appartiennent à l’extrême gauche française. Voilà un argument martelé pendant l’entre-deux tours des législatives en France pour agir comme un repoussoir vis-à-vis des électeurs potentiels. Mais peut-on présenter les choses ainsi ? On a vérifié cet argument de la majorité présidentielle française.
« Les extrêmes. »
« Les extrêmes. » Cette expression est dans la bouche de nombreux responsables politiques en France, notamment ceux de la Macronie pour désigner le Rassemblement National (RN)… et désormais l’Union Écologique et Sociale, la NUPES, avant le second tour des élections législatives de demain, dimanche 19 juin. Pas un jour ne passe sans qu’un ministre, un candidat, ou une personnalité de poids disent tout le mal qu’ils pensent de cette nouvelle union populaire formée autour de Jean-Luc Mélenchon. Une entité « d’anarchistes » prônant le « désordre » ou la « soumission » à la Russie ou aux idées « antisémites ». Rien de moins.
Les deux sur le même pied d’égalité
Selon eux, le tribun de 70 ans serait donc un représentant de l’extrême gauche en France, au même titre que Marine Le Pen à l’extrême droite. On a même entendu l’ancien ministre français de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, mettre les deux sur le même pied d’égalité après sa défaite au premier tour dans le Loiret, il y une semaine. Mais peut-on présenter les choses ainsi ? S’il est certain que Marine Le Pen, dans ses références, sa vision du monde ou son programme demeure d’extrême droite, les choses sont bien plus complexes pour Jean-Luc Mélenchon de l’autre côté de l’échiquier politique français. Son parcours, comme son projet, montrent qu’il appartient au courant de la gauche radicale bien davantage que celui incarné, aujourd’hui, par Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud.
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