Photo : Le président français Emmanuel Macron, à Cotonou, le mercredi 27 juillet
Avec le décalage horaire entre New York et Londres, le président français parvient à assister à deux événements le soir du lundi prochain. Don d’ubiquité ou simple décalage horaire ? L’agenda diplomatique d’Emmanuel Macron est chargé, ce lundi 19 septembre, alors que s’ouvre la première Assemblée générale de l’ONU, en présentiel depuis le déconfinement de la pandémie de Covid-19. Défi logistique : les funérailles de la reine Elizabeth II sont prévues le 19 septembre à Londres, jour de l’ouverture de la semaine de l’assemblée générale de l’ONU, prévue jusqu’au 23 septembre. Le président de la République française qui avait prévu d’atterrir aux États-Unis, dimanche 18 septembre, au soir, a donc décalé sa venue pour assister aux obsèques royales, comme il l’a confirmé dans un tweet ce jeudi 15 septembre. Les funérailles de la souveraine britannique dureront toute la journée en commençant à midi avec la cérémonie religieuse dans l’abbaye de Westminster, jusqu’à l’inhumation de la défunte à 20h 30 (heures béninoises) à Windsor. Le président français s’envolera ensuite pour New York où il a prévu de dîner avec le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres. Il y a environ huit heures de vol pour relier les deux villes et six heures de moins aux États-Unis avec le décalage horaire. Emmanuel Macron aura donc tout loisir de dîner avec le Secrétaire Général des Nations Unies et de vivre deux soirées au lieu d’une.
« La logistique suivra »
Au menu de ce rendez-vous diplomatique : « la guerre en Ukraine, dossier d’autant plus sensible qu’elle est menée par un État membre permanent du Conseil de sécurité, la Russie, en violation de la charte des Nations Unies. », a rappelé la présidence française le jeudi 15 septembre lors d’un briefing à la presse. Une difficulté majeure qui supposerait un profond renouvellement des instances onusiennes, à commencer par celui du conseil de sécurité, vieux serpent de mer, défendu notamment par la France prête à « élargir les membres permanents et non-permanents du conseil de sécurité » et qui plaide depuis longtemps pour « une meilleure représentation de l’Afrique ». Emmanuel Macron qui peine à convaincre de son action climatique sur la scène nationale entend utiliser la tribune de l’ONU pour mobiliser l’ensemble de la planète alors que la trajectoire pour réussir à tenir l’accord de Paris n’est pas la bonne. « L’agenda climatique sera également au cœur de ses rendez-vous bilatéraux du mardi 20 décembre. », a précisé l’Élysée qui ne dévoile pas encore la liste de ses interlocuteurs, en cours de calage.
« Fracturation du monde »
Dans le viseur du chef de l’État français : la Cop 27 de Charm el-Cheikh en Égypte, prévue le 6 novembre prochain, qui doit être préparée lors de cette semaine onusienne. Lors de son allocution mardi 20 septembre à la tribune des Nations Unies, le président français évoquera enfin le risque de « fracturation du monde » en raison des conséquences mondiales de la guerre en Ukraine que sont « l’énergie, l’alimentation et l’information, utilisées comme des armes de guerre dans cette guerre hybride ». Enfin, sa participation au Christchurch Summit est présentée comme l’un des points forts de ce déplacement où sera abordée la thématique de la protection des enfants contre certains contenus sur internet. Un rendez-vous à huis clos avec l’ensemble des plateformes concernées comme Microsoft, Google, Twitter ou Amazon est à l’ordre du jour. Paraphrasant de Gaulle et « l’intendance suivra », la présidence avait prévenu dès le samedi 10 septembre dans les colonnes du Journal du Dimanche : « la logistique suivra ».
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