Photo : La ministre béninoise du Travail et de la Fonction Publique, Adidjatou Mathys, à Porto-Novo, ce mardi 11 octobre
À partir de ce jour, toute personne qui travaille à l’aéroport ou au port ou encore dans les stations services, ne peut plus exercer son droit de grève. Ce ne sont pas la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », qui le disent. C’est plutôt l’exécutif béninois soutenu par le législatif. En effet, ce mardi 11 octobre, les députés de la huitième législature ont apporté leur soutien indéfectible au projet de loi à leur transmis par le gouvernement du président Patrice Talon suite à sa dernière réunion hebdomadaire du mois de septembre 2022. Le Colonel Louis Gbèhounou Vlavonou et ses pairs ont adopté ce projet de loi reposant sur le décret N°2022-549 pris en Conseil des ministres, le mercredi 28 septembre dernier, et qui porte sur la révision des articles 2 ; 11 ; 14 et 21 de la loi N°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin telle que modifiée et complétée par la loi N°2018-34 du 05 octobre 2018 pour la mobilisation en permanence des secteurs d’activités portuaires et aéroportuaires ainsi que des hydrocarbures.
Ce projet s’articule autour de deux principaux articles : le premier modifie les articles 2 ; 11 ; 14 et 21 de la loi N°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin telle que modifiée et complétée par la loi N°2018-34 du 05 octobre 2018, et le deuxième prévoit la formule exécutoire de la loi. En l’adoptant, au Palais des Gouverneurs, à Porto-Novo, la capitale béninoise, les députés voient dans ce texte, la préservation de la vie de la population du Bénin. Selon les législateurs, il vient compléter ce qui manquait. « S’agissant de défense de notre pays, aucune restriction n’est de trop. », aux yeux du député Benoît Dègla.
Mais, le constat aux yeux de tous les observateurs du domaine de travail, est que, avec cette modification, le Bénin vient d’élargir l’interdiction de la grève aux organismes internationaux opérant sur le territoire national. Étant conscient que des sanctions sont encourues par toute personne qui enfreint aux dispositions de cette loi, quelle avenir pour les conventions signées par notre pays ? Ceci au regard des internationaux qui travaillent dans ces trois secteurs sur notre territoire comme à l’aéroport. L’on peut bien noter l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) qui regroupe 18 États membres dont le Bénin, par exemple, et qui mettent en relation le pays avec l’OIT. Il est bien important que cette question intéresse les autorités de Porto-Novo. Mais elles le savent. « La modification de la loi sur le droit de grève élargie aux secteurs du transport, de l’aéroportuaire et de l’hydrocarbure n’entrave en rien les relations entre le Bénin et l’Organisation Internationale du Travail (OIT). », rassure Adidjatou Mathys, ce jour à l’Assemblée nationale béninoise.
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