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États-Unis : La commission d’enquête dit Oui pour convoquer Donald Trump à comparaître dans l’affaire de l’assaut du Capitole

Photo : La commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, ici lors d’une audition, le jeudi 13 octobre


C’est Yes ! L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, sera convoqué pour témoigner sous serment sur son rôle dans l’événement humiliant du mercredi 6 janvier 2021. C’est la décision finale de la dernière audition publique de la commission spéciale de la chambre qui s’est tenue, hier. Mais la réaction du prédécesseur de Joe Biden, laisse voir des points d’interrogation. Anyway, la commission parlementaire enquêtant sur le rôle de Donald Trump dans l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021, a voté à l’unanimité, ce jeudi 13 octobre, pour citer l’ancien président américain à comparaître devant ses membres. L’audition a duré deux heures au cours desquelles les neuf membres de la commission ont tour à tour tenté de démontrer comment l’ancien locataire de la Maison Blanche avait prévu, avant, pendant et même après le mercredi 6 janvier 2021 de contester et d’annuler les résultats de l’élection présidentielle de 2020 qui ont déclaré Joe Biden élu 46ème président des États-Unis d’Amérique.

« (…) Nous voulons l’entendre. (…) Il est tenu de répondre de ses actes. »

Bennie Thompson

Pour le chef de la commission parlementaire, Donald Trump est « la personne au centre de l’histoire ce qu’il s’est passé le 6 janvier » dans le Capitole. « Donc nous voulons l’entendre. Il doit rendre des comptes. Il est tenu de répondre de ses actes. », a déclaré Bennie Thompson, lors d’une audition publique. Mais il s’agit aussi pour la commission de « faire tout ce qu’elle peut pour raconter l’histoire la plus complète possible et fournir des recommandations afin d’aider à garantir que rien de semblable au 6 janvier ne se reproduise à l’avenir », a-t-il expliqué. Puis vient l’heure de convoquer. « Nous avons un devoir envers notre pays, nos enfants et notre Constitution. Nous sommes obligés de chercher les réponses directement de l’homme qui a mis tout cela en place. Et chaque Américain a droit à ces réponses. Nous pouvons agir maintenant pour protéger notre république. », a lancé la républicaine, Liz Cheney, faisant voter la convocation.

« Son intention était claire, ignorer l’État de droit et rester au pouvoir. »

Adam Kinzinger

Durant cette dernière audition, la commission a déroulé le fil des événements tel que dessiné par ses investigations. Elle a notamment montré que l’ancien président américain avait prévu « bien à l’avance » de se déclarer victorieux à l’élection présidentielle de 2020, avant même la proclamation des résultats. « Son intention était claire, ignorer l’État de droit et rester au pouvoir. », a martelé le républicain, Adam Kinzinger.  L’élue démocrate, Zoe Lofgren, a, elle, évoqué « un plan prémédité du président pour déclarer sa victoire, quel qu’ait été le vrai résultat ». Pour soutenir leurs déclarations, les élus ont projeté plusieurs vidéos de Donald Trump, de certains de ses proches ou d’anciens employés de la Maison Blanche. Sur des images tournées juste avant la présidentielle de 2020 par une équipe danoise pour un documentaire, on peut entendre Roger Stone, allié de longue date de l’ancien président républicain, dire qu’il n’en a que faire du vote. « Que le vote aille se faire foutre, allons directement à la violence. », lance-t-il. M. Stone, qui n’a pas été inculpé en lien avec le 6 janvier, a contesté l’authenticité des images.

« Besoin » de bulletins de vote

De vidéo à audio, la commission a également rejoué un enregistrement d’un appel de Donald Trump à Brad Raffensperger, le Secrétaire d’État de Géorgie, dans lequel l’ancien dirigeant américain dit avoir « besoin » de quelque 11.000 bulletins de vote à son nom, un nombre suffisant pour battre son principal adversaire, Joe Biden, dans cet État du Sud. Elle a aussi dévoilé des éléments provenant de centaines de milliers de pages fournies par le Secret Service, la police d’élite chargée de la protection rapprochée des hautes personnalités de l’État américain. « Les documents confirment des éléments présentés lors des précédentes auditions, selon lesquels M. Trump a enflammé la foule de ses partisans bien qu’il ait été informé du potentiel de violence. », a indiqué l’élu Adam Schiff. Moment marquant, des images inédites de responsables du Congrès réfugiés dans un lieu sécurisé le 6 janvier ont été diffusées. On y voit la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et le sénateur Chuck Schumer passer frénétiquement des coups de fil pour obtenir des renforts des forces de l’ordre.

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