Photo : Une partie endommagée du pont suspendu après son effondrement dans la ville de Morbi, dans l’État occidental du Gujarat, en Inde, ce dimanche 30 octobre
Le bilan de ce drame est encore provisoire. Au moins 137 personnes sont mortes, ce dimanche 30 octobre, en Inde, quand un pont suspendu datant de l’époque coloniale s’est effondré, dans l’État du Gujarat, à l’Ouest du pays, après que des câbles le soutenant ont cédé, a annoncé un membre du gouvernement local. Une catastrophe qui s’est produite en pleine célébration des fêtes de Diwali, un événement majeur dans le monde indien. Par ailleurs, la police indienne a fait savoir, ce lundi 31 octobre, que neuf (09) personnes avaient été arrêtées dans la journée dans le cadre de l’enquête sur le drame. « Ces individus, tous associés à une entreprise qui assurait l’entretien du pont à Morbi, font l’objet d’une enquête pour homicides involontaires. », a déclaré l’officier de police, Ashok Kumar Yadav, dans un communiqué.
Jusqu’à 500 personnes sur le pont
Selon le chef de la police locale, P. Dekavadiya, 137 morts avaient été recensés lundi après-midi, dont une cinquantaine d’enfants. Le plus jeune était un petit garçon de deux ans, a-t-il précisé. Des sources de l’administration du district ont confirmé la plupart des personnes décédées sont des femmes et des enfants. Un homme politique local, Kalyanji Kundariya, a dit à la presse avoir perdu 12 membres de sa famille dans la catastrophe, dont cinq enfants. Un précédent bilan faisait état d’au moins 75 morts, principalement des personnes qui se sont noyées. Des responsables locaux cités par des médias locaux ont estimé que jusqu’à 500 personnes étaient présentes sur le pont Morbi pour prendre part à des rituels religieux lorsqu’il s’est effondré, alors que l’édifice venait d’être rouvert au public quelques jours seulement à la suite des travaux.
Mobilisation urgente
Rapidement, une vaste opération de sauvetage a été lancée, impliquant des plongeurs, des embarcations et des dizaines de soldats. Sur Twitter, le cabinet du Premier Ministre indien a demandé « la mobilisation urgente d’équipes de secours », et la mise à disposition d’aides pour toutes les victimes. À l’heure actuelle, au moins 15 personnes sont hospitalisées. « Par ailleurs, le gouvernement de l’État a nommé une équipe de cinq enquêteurs pour déterminer les causes de l’effondrement du pont. », a ajouté Ashok Kumar Yadav. Une plainte contre X pour homicides involontaires a été déposée. « Et la police a donc interpellé ce lundi plusieurs membres de l’entreprise responsable des travaux de rénovation à des fins d’interrogatoire. », a expliqué Rahul Tripathi, commissaire à Morbi. Selon des informations de presse locale, l’entrepreneur est le groupe Oreva, dont le siège est à Morbi et qui n’était pas disponible dans l’immédiat pour des commentaires.
Sur un pont tout juste rénové, selon les témoins du drame, les gens tombaient les uns sur les autres quand le pont a rompu. « Ils s’étaient amassés dessus pour des rituels à cause du festival Diwali. Il y a beaucoup de femmes et d’enfants parmi les victimes. », a raconté un témoin non identifié cité par un média local. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos donnent déjà à voir les victimes tomber dans les eaux de la rivière Macchu, alors que d’autres tentent de s’extirper de la rivière en s’accrochant aux fils de fer du pont. Ce pont, construit au XIXe siècle (au moment où l’Inde était encore sous domination britannique) venait tout juste de rouvrir après sept mois de rénovation. Le pont suspendu, long de 233 mètres, avait été construit en 1880 avec des matériaux apportés d’Angleterre, selon les médias locaux. En réaction à ce drame, le Premier ministre indien, Narendra Modi, de passage dans son État natal du Gujarat pour une visite de trois jours, s’est dit « profondément attristé par la tragédie ». Il a d’ores et déjà annoncé une indemnisation pour les blessés, ainsi que pour les proches de ceux qui sont décédés.
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