Photo : Le président camerounais, Paul Biya, et le président français, Emmanuel Macron, à Yaoundé, le mardi 26 juillet
Ce dimanche 6 novembre, le chef de l’État camerounais a fêté ses 40 ans au pouvoir. Paul Biya, 89 ans, a encore la force humaine pour célébrer cette longévité à la tête du Cameroun. À en croire son parti politique, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), ce sont « les 40 ans du Renouveau ». Par conséquent, des « réjouissances festives » à la gloire du leader, des témoignages, mais aussi des « moments de réflexion », à commencer par un ouvrage « hautement scientifique » de près de 500 pages et 35 co-auteurs, sont les menus du programme de cet anniversaire. Selon certaines sources proches du parti au pouvoir, « une décision inattendue » est indiquée. Il n’est pas question de renouveler l’exercice des anniversaires, tout en gardant toute son originalité. Rappelons que pour les 39 ans, c’est une chanson qui avait été composée à la gloire de Paul Biya.
99 ans
La Solennité commémorative rime avec les déclarations emphatiques avec une place aux vœux de longévité. Et puisque s’agissant d’un anniversaire à la magistrature suprême, la question de la longévité au pouvoir est de mise. Les proches du premier magistrat camerounais, sans être un poisson dans l’eau, rêvent les yeux ouverts, d’un huitième mandat consécutif pour le vieux. Et ce mandat vient en 2025, l’année de la prochaine élection présidentielle, soit dans trois ans où le chef de l’État serait en train de boucler 92 ans. Mieux, s’il arrivait que ces derniers qui bénéficient de la longévité de Paul Biya, le poussaient à briguer un éventuel futur nouveau septennat, eh bien, le président camerounais aura 99 ans.
Mais aucun étonnement, car le poids des années ne découragerait pas le plus vieux chef de l’État du monde entier, quand on s’en réfère à ses déclarations lors de la conférence de presse commune animée avec le chef de l’État français, Emmanuel Macron, en juillet dernier lors de la visite de travail du locataire de l’Élysée en Afrique subsaharienne. « Quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informés si je reste ou si je rentre au village. », a laissé entendre Paul Biya, au sujet de sa succession, ne montrant aucun découragement pour continuer à diriger le Cameroun. Et le président presque nonagénaire de naviguer entre suspense humoristique, division chronique de l’opposition, loyauté de l’armée et logorrhée hagiographique de ceux qui vivent à l’ombre de son régime depuis quatre décennies.
Soyez le premier a laisser un commentaire