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Mondial au Qatar : L’équipe de France 2022 comparée à celle de 2018

Photo : Les attaquants français, Kylian Mbappé et Karim Benzema, ici après la victoire en Ligue des Nations face à l’Espagne, à Milan, le dimanche 10 octobre 2021, seront les deux fers de lance de l’équipe de France à la Coupe du monde 2022


Conserver le plus beau des trophées. Voilà le défi des 26 joueurs (25 annoncés mercredi et Marcus Thuram convoqué ce jour) qui arrivent ce lundi 14 novembre à Clairefontaine. La sélection concoctée par Didier Deschamps à 07 jours 18 heures 22 minutes et 40 secondes pour se préparer à un défi qu’aucune nation n’a réalisé depuis 60 ans. L’équipe de France sait qu’elle va d’ailleurs briser la malédiction qui voit le champion du monde sortant être éliminé au premier tour des trois dernières Coupes du monde. Ce fut aussi le cas des Bleus en 2002, quatre ans après le sacre au stade de France. Entre exils, baisse de performances et blessures, ils ne sont que 12 sur 25 à avoir connu la joie du titre en 2018. En quatre ans, il s’est depuis passé beaucoup de choses pour les Bleus, notamment une piteuse élimination en huitième de finale à l’Euro 2021, mais aussi une brillante Ligue des Nations remportée il y a tout juste un an.

La valeur des Bleus

Alors, que vaut cette équipe de France ? La question a trouvé de réponse auprès de Luis Fernandez, champion d’Europe en 1984 avec les Bleus et vainqueur de la Coupe des Coupes comme entraîneur du PSG en 1996. Désormais consultant, il va suivre la Coupe du monde au Qatar pour beIN Sport, qui diffuse l’intégralité de la compétition. C’est lui qui arbitre le match entre France 2018 et France 2022.

Gardiens : Hugo Lloris, Alphonse Areola, Steve Mandanda

Au Qatar, le trio sera le même que celui sacré en Russie. Indéboulonnable portier des Bleus, Hugo Lloris va vivre sa quatrième Coupe du monde, la troisième comme capitaine. Et s’il lui est parfois reproché de n’avoir jamais joué dans un plus grand club que Tottenham, il reste l’un des gardiens les plus réguliers de la planète. Éternel espoir tricolore, Alphonse Areola a réussi à conserver sa place même si ses performances en club ne sont pas ébouriffantes. La surprise vient finalement de la présence de Steve Mandanda, dans l’ombre d’Hugo Lloris depuis 2008. Si le néo-rennais est là, c’est que Didier Deschamps a privilégié son expérience pour pallier la blessure de Mike Maignan, devenu doublure depuis 2020.

L’avis de Luis Fernandez
Une fois acté le forfait de Maignan qui monte en puissance de manière très intéressante à Milan, ces gardiens sont ceux qui se détachent. Lloris notamment, qui est toujours aussi performant si ce n’est plus. Je suis aussi content du retour de Steve Mandanda qui a de beaux restes et qui représente l’expérience. Surtout, l’important c’est le joli passé et la belle entente qu’ils ont entre eux. C’est essentiel et ça peut faire la différence.

Défense : Lucas Hernandez, Théo Hernandez, Presnel Kimpembe, Ibrahima Konaté, Jules Koundé, Benjamin Pavard, William Saliba, Dayot Upamecano, Raphaël Varane


Socle du titre en 2018, la défense a été le gros chantier de Didier Deschamps ces deux dernières années, puisqu’il a tenté de se convertir à un système à cinq défenseurs. Sans grand succès. Il s’est donc résolu à repasser à quatre, ce qui convient le mieux à sa pièce maîtresse, Raphaël Varane. Problème, celui qui était infranchissable il y a quatre ans arrive avec un état de forme incertain. Idem pour Presnel Kimpembe qui sera son double en charnière centrale à la place de Samuel Umtiti. Heureusement, les latéraux présents en Russie (Lucas Hernandez et Benjamin Pavard) sont toujours là et ont emmagasiné quatre ans d’expérience supplémentaires au Bayern Munich.

L’avis de Luis Fernandez
Jonathan Clauss réalise de belles choses mais le sélectionneur a des choix à faire. Il a tenté la défense à cinq, mais il n’en est pas tombé amoureux. Un entraîneur a besoin d’être rassuré et ce qui l’a vu à cinq ne l’a pas rassuré. Donc il revient à l’ADN de l’équipe de France, la défense à 4 comme en 1982, 1984, 1986, 1998 et 2018. Les garçons ont leurs marques dans ce système, donc c’est une bonne chose.

Milieux de terrain : Eduardo Camavinga, Youssouf Fofana, Mattéo Guendouzi, Adrien Rabiot, Aurélien Tchouaméni, Jordan Veretout

Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez aucun champion du monde parmi les six sélectionnés. Pas de Blaise Matuidi qui s’est éloigné des Bleus depuis qu’il joue aux États-Unis, ni de Steven Nzonzi qui est bien au Qatar, mais parce qu’il joue pour le club local d’Al-Rayyan. Et surtout, cette sélection est faite sans Paul Pogba ni N’Golo Kanté, deux titulaires en 2018 qui sont blessés. À leur place, des jeunes joueurs au potentiel indéniable (Eduardo Camavinga, Aurélien Tchouameni ou Youssouf Fofana, par exemple), mais à l’expérience infime au niveau international.

L’avis de Luis Fernandez
Je ne dirais pas que ce milieu me fait peur, mais l’absence de N’Golo Kante me gêne beaucoup, plus encore que celle de Paul Pogba. Ça va être un grand manque car son jeu, son attitude et son comportement bonifient toujours ceux qui sont à côté de lui. Il est pour moi l’un des meilleurs milieux de terrain que la France a connu. Après, on n’a pas d’autres choix que de faire confiance à Tchouaméni qui est titulaire au Real Madrid, à Camavinga que j’aime beaucoup. Être au Real va les aider à élever leur niveau dans cette Coupe du monde. Quant à Rabiot, il réalise une bonne saison à la Juve et peut aider à compenser les absences.

Attaquants : Karim Benzema, Kingsley Coman, Ousmane Dembélé, Olivier Giroud, Antoine Griezmann, Kylian Mbappé, Christopher Nkunku

Avec 14 buts, l’attaque bleue avait fait forte impression en Russie, le talent de Kylian Mbappé éclatant notamment aux yeux du monde. Depuis, l’attaquant du PSG n’a cessé de progresser au point de devenir l’un des meilleurs joueurs de la planète. Olivier Giroud, muet en 2018, n’en finit plus de rajeunir. Et même Antoine Griezmann qui n’a pas connu la réussite à Barcelone se manque rarement avec les Bleus. Surtout, pour compléter ce trio (auquel on peut ajouter Ousmane Dembélé, lui aussi champion en titre), Didier Deschamps peut désormais compter sur un Ballon d’Or (Karim Benzema) et le meilleur joueur du dernier championnat d’Allemagne (Christopher Nkunku).

L’avis de Luis Fernandez
Là, c’est assez simple : on a du très très lourd. Quand tu as le Ballon d’Or de l’année, un probable futur Ballon d’Or, que tu peux t’appuyer sur Giroud et Griezmann, que Dembélé a enfin retrouvé son jeu et que Nkunku a franchi un palier en Allemagne, tu es très bien armé. Il n’y a peut-être que le Brésil qui présente un secteur offensif aussi impressionnant, et encore, je ne suis pas sûr.

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