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Terre : Nous sommes 8 milliards d’êtres humains sur la planète dès ce jour, mardi 15 novembre

Si sur l’ensemble de la planète la fécondité était en baisse, la population mondiale continue de croître et vient d’avoir un milliard d’habitants de plus ce jour. En effet, la population mondiale passe, ce mardi 15 novembre, le cap des 8 milliards de terriens. Un chiffre vertigineux, huit fois plus qu’au début du XXe siècle. Mais y compris dans les régions du monde qui font le plus croître l’humanité, la dynamique est en train de changer. Lorsque nous avons passé le cap des 7 milliards d’êtres humains, c’était en 2011, et les pays à la croissance démographique la plus forte se situaient principalement dans les régions d’Asie du sud et d’Afrique subsaharienne. Pour ce 8ème milliard, ce sont sensiblement les mêmes régions qui peuplent la planète, mais certains pays se démarquent par une évolution très rapide de leur taux de natalité.

La transition démographique

Selon le World Population Prospects, la dynamique démographique de tous les continents a baissé, même si certains gardaient une cadence élevée. Mais d’autres, comme le Kenya, ont pris beaucoup d’avance face à leurs voisins. Même s’il était déjà en train de baisser, en 2011 son taux de fécondité était encore au plus haut, à plus de 35 naissances pour 1000 personnes. Aujourd’hui, sa transition démographique est en voie d’être achevée : en 40 ans, le Kenya ainsi est passé de 8 à 3,8 enfants par femmes : c’est ce qu’on appelle la transition démographique. Elle est atteinte lorsqu’un pays trouve un équilibre faible entre son taux de mortalité et son taux de natalité mais cela se produit sur plusieurs décennies et en fonction de l’émergence d’un pays. En France, la transition démographique s’est faite au XIXe siècle au moment de la révolution industrielle et de la transition socio-économique rapporte l’Observatoire des territoires.

En Afrique, 2,4 milliards en 2050

L’exemple du Kenya garde toutefois une moyenne élevée par rapport à l’Europe par exemple. Les pays européens trouvent leur équilibre entre 1,3 et 1,9 enfant par femmes. Cependant, le taux de fécondité en Afrique subsaharienne reste de 4,7 enfants par femmes selon l’AFD. Conséquence, si la transition démographique en Afrique avance notamment grâce à une mortalité infantile bien plus faible qu’auparavant, la population africaine devrait atteindre 2,4 milliards d’habitants en 2050, estime rapporte l’INED. Plus de la moitié de la croissance démographique du monde aura alors lieu en Afrique. L’Asie du Sud et du Sud-Est connaît elle aussi une croissance importante, mais là encore, la dynamique est en plein évolution. Si la Chine a achevé sa transition démographqiue il y a plus de dix ans, c’est désormais au tour de l’Inde de voir sa natalité d’effondrer. Le pays, avec 1,3 milliards d’habitants est a égalité quasi parfaite avec la Chine…mais en 2021 sa natalité vient pour la première fois de tomber sous le seuil de remplacement. Le pays devrait ainsi décroître après un pic atteint vers 2070.

Natalité en plateau

À l’inverse, des pays comme le Pakistan gardent une cadence très élevée. « Le Pakistan comptait 208 millions d’habitants en 2017 d’après le dernier recensement de sa population. Le pays connaît une transition démographique plus lente que la plupart de ses voisins d’Asie. L’indice synthétique de fécondité (ISF) y est plus élevé, 3,6 enfants par femme en moyenne en 2017, et y baisse plus lentement. », s’était étonné l’INED en 2020. Ce cas de figure, une natalité « en plateau » reste assez exceptionnelle sur le globe. Actuellement, le taux de fécondité moyen y est de 2,3 enfants par femme, et celui-ci continue de baisser. Alors qu’en 1950 où il y avait 2,5 milliards d’habitants, le taux de fécondité était de 5 enfants par femme, celui-ci devrait atteindre 2,1 enfants par femme d’ici à 2050. La planète ne comptera alors pas moins de 10 milliards d’habitants, et le retournement de la démographie mondiale sera amorcé. Les locomotives de la démographie des années 2020 auront à leur tour freiné. Il convient de noter que plus de la moitié de la croissance de la population d’ici 2050 proviendra de 8 pays : la République démocratique du Congo, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Inde, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines et la Tanzanie.

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