Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

France : Le pays sera-t-il à l’arrêt, ce jour, jeudi 19 janvier ?

Jeudi 19 janvier, c’est le jour J contre la réforme des retraites : à quoi s’attendre ? L’appel massif à la mobilisation des principaux syndicats français dirige l’Hexagone vers une journée compliquée, si ce n’était noir, le 19 janvier. Annoncée comme massive, la mobilisation contre la réforme des retraites du 19 janvier risque d’avoir des conséquences dans le secteur des transports, de la santé ou de l’énergie. Une réponse commune qui risque d’avoir de multiples répercussions pour les français. La promesse des organisations syndicales « d’une puissante mobilisation dans la durée » prendra donc forme dès ce jour, pour s’opposer à la réforme des retraites souhaitée par le gouvernement d’Élisabeth Borne.

« Une grève puissante »

L’appel massif à la grève des principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU) devrait ainsi se traduire par différents mouvements sociaux, au sein du secteur des transports, de l’énergie, de l’éducation ou de la santé. Un défi de taille pour le gouvernement Borne, qui invite d’ores et déjà certains secteurs à éviter la mobilisation afin de « ne pas pénaliser les français », notamment après l’appel à la grève de syndicats de la branche pétrole, qui se projettent déjà au-delà de la journée de mobilisation nationale et semblent vouloir inscrire le mouvement dans la durée. À la SNCF comme à la RATP, les syndicats des entreprises de transport ont clairement fait part de leur détermination pour la journée du 19 janvier. Directement concernés par cette réforme, les salariés de la SNCF et de la RATP veulent bloquer une partie des rails de l’Hexagone. Du côté de la SNCF, déjà secouée par des mouvements de grève en fin d’année 2022, le message de l’intersyndicale (CGT-Unsa-SUD-CFDT) est clair : ils « sont prêts à lancer la bataille nécessaire » et appellent dans un communiqué « à une grève puissante » dans le rail.

« La riposte massive et dure »

À la RATP, où 40.000 salariés sont soumis à un régime spécial de retraite que le gouvernement entend réformer, les syndicats CGT, FO, Unsa et CFE-CGC ont aussi fait savoir qu’ils étaient « prêts » à s’y opposer. Mais d’autres fédérations appellent elles aussi à la mobilisation. FO-Transports et logistique, qui rassemble les routiers, les ambulanciers, les chauffeurs de car ou les transporteurs de fonds, veut aussi aller « au bout du possible dans ce combat ». À ce titre, la fédération souhaite lancer un mouvement « en illimité » à partir du 19 janvier pour préparer « la riposte massive et dure ». Il est trop tôt pour connaître l’ampleur des perturbations prévues pour dans une semaine à la SNCF et la RATP. Toutefois, la CGT-RATP assure auprès du Figaro que l’objectif attendu « est d’atteindre le zéro transport ».

Les raffineries en grève ?

Dans le secteur de l’énergie, lui aussi impacté durement par le projet de réforme des retraites, la filière pétrole a d’ores et déjà fait savoir qu’elle se projetait au-delà du 19 janvier. Ainsi, le syndicat CGT de la branche pétrole prévoit des grèves les jeudi 19 et jeudi 26 janvier prochain, ainsi que le lundi 6 février avec « si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage », selon un communiqué diffusé par Éric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies. De quoi entraîner des « baisses de débit » et des arrêts dans l’expédition des carburants a confirmé Éric Sellini. De quoi rappeler des souvenirs, après la vaste mobilisation pour une augmentation des salaires qui a eu lieu dans les raffineries et les dépôts de pétrole en fin d’année 2022. Ce qui avait provoqué d’importantes difficultés d’approvisionnement pour les automobilistes, mais pas que. « On ne peut pas se dire qu’en une journée, le 19, le gouvernement va faire machine arrière et retirer son projet, donc forcément derrière, il y aura d’autres actions. », a indiqué Frédéric Ben, responsable du secteur gaz à la FNME-CGT, prévoyant déjà des blocages sur les sites de stockage de gaz.

L’éducation et la santé mobilisées

Comme en 2019, lors de la précédente réforme, le secteur de l’éducation devrait également suivre le mouvement, surtout du côté des enseignants. « Ils sont assez revendicatifs. », prévient d’ailleurs Cyril Chabanier, président de la CFTC. Là encore, difficile de connaître l’ampleur exacte du mouvement (des professeurs ont commencé tout de même déjà à prévenir les élèves de leur absence le 19), même si les lycées professionnels donnaient déjà le ton. Au cœur d’une autre réforme du gouvernement français, les enseignants des lycées professionnels devraient logiquement répondre en nombre à l’appel à la mobilisation générale. De quoi provoquer, des fermetures de classes voire des fermetures complètes de lycées professionnels. Rappelons qu’une mobilisation était également organisée, le mardi 17 janvier, dans l’éducation, à la faveur de la FSU, première fédération syndicale enseignante en France.

Une sorte de prélude à la journée 19 janvier, pour « les salaires, la voie professionnelle et les conditions de travail dans l’éducation », comme l’indique la FSU sur son site internet, tout en appelant aussi à la grève ce jeudi, aux côtés des autres syndicats. Autres secteurs à ne pas négliger ce jeudi : celui de la santé et celui de la fonction publique. Fort de nombreuses revendications, la santé pourrait aussi se joindre à la manifestation, d’autant plus que les réponses apportées par le président français, Emmanuel Macron, ne semblent pas avoir convaincu à ce stade. Cependant, le mouvement pourrait être moindre dans le secteur de la santé, puisque le droit de grève dans les hôpitaux de la Fonction Publique Hospitalière requiert, pour assurer un service minimum, un délai d’information pour se déclarer gréviste, soit 24 heures ou 48 heures avant le début effectif de la grève. Concernant le secteur public, qui concerne les enseignants, le droit de faire grève s’applique après le dépôt d’un préavis, au moins 5 jours francs avant le déclenchement de la grève. La France sera-t-elle à l’arrêt, ce jeudi 19 janvier ? Ici à Porto-Novo, la réponse n’est à la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE ». Attendons Paris.

Soyez le premier a laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mission News Theme by Compete Themes.