Photo : Le procureur spécial près de la CRIET, Mario Mètonou
Condamné depuis 7 ans dans son pays par les autorités de Bruxelles pour recrutement de jihadistes, le Bénin ne sera pas un pays d’accueil pour le belge. Jean-Louis Denis, surnommé « Denis Le Soumis », puisque c’est de lui qu’il s’agit, est dès ce week-end, hors du territoire national. Le ressortissant belge a été sommé de quitter le plus tôt possible le sol béninois avec effet immédiat. C’est une décision du Procureur Spécial près de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Mario Mètonou a purement et simplement expulsé le belge, après l’interpellation de l’étranger à Tourou, à environs 7 kilomètres de Parakou centre, au Nord du Bénin, gardé à vue puis présenté à la Cour de Porto-Novo. Il faut dire que c’est depuis 2016 que l’accusé de 49 ans est dans les mailles de la justice de son pays d’origine, la Belgique.
Mais devant la justice béninoise, le collaborateur du terrorisme avance dans sa défense, être porteur d’un projet agricole d’envergure qui nécessite des recrutements. Malheureusement pour l’étranger, il lui a été difficile d’apporter les preuves du financement de son ambitieux projet agricole à l’éminent magistrat lors de l’audition. Mieux, « Denis Le Soumis » avait été doublement condamné. D’abord pour avoir recruté des jihadistes, puis pour avoir envoyé de jeunes musulmans dans les rangs de combattants jihadistes en Syrie. Au terme de son audition, pas de place pour Jean-Louis Dénis dans aucune des prisons ici au Bénin. Il en trouvera à coup sûr dans son pays, le Belgique. D’où la décision de la CRIET d’ordonner son « expulsion immédiate », ce samedi 4 février.
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