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Séisme en Turquie : Twitter censuré et des arrestations après des critiques sur la réponse du gouvernement

Photo : Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Kahramanmaras, ce mercredi 8 février


La censure frappe la Turquie trois jours après le terrible séisme qui a fait au moins 12.000 morts. Ce mercredi 8 février, Twitter est devenu inaccessible sur les principaux fournisseurs de téléphonie mobile turcs, sur fond de multiplication des critiques en ligne visant la réponse du gouvernement turc au tremblement de terre qui a touché le pays et la Syrie. Les journalistes de l’AFP n’ont pas pu accéder à ce réseau social en Turquie. L’organisme de surveillance de la gouvernance de l’internet netblocks.org a souligné que l’accès à Twitter était restreint « via plusieurs fournisseurs d’accès Internet en Turquie ». « La Turquie a une longue histoire de restrictions avec les réseaux sociaux lors d’urgences nationales et d’incidents de sécurité. », a ajouté l’organisme.

Ces derniers jours, les réseaux sociaux sont inondés de messages de personnes qui se plaignent d’un manque d’efforts de secours et de recherches des victimes dans leurs zones, en particulier à Hatay. Le principal leader de l’opposition, Kemal Kilicdaroglu, a aussi critiqué la lenteur de l’arrivée des secours, rapporte la BBC. « S’il y a une personne responsable, c’est Erdogan. », a-t-il déclaré. Douze (12) personnes ont été arrêtées par la police après les critiques contre le gouvernement turc.

Les secouristes encore à pied d’œuvre

Recep Tayyip Erdogan, qui s’est rendu à Kahramanmaras dans la province d’Hatay (Sud), l’une des plus touchées située à la frontière syrienne, a reconnu des manques dans la réponse apportée au séisme. « Bien sûr, qu’il y a des lacunes, il est impossible d’être préparé à un désastre pareil. », a concédé le chef de l’État turc devant la presse. « Quelques personnes malhonnêtes et déshonorantes ont publié de fausses déclarations telles que ’nous n’avons pas vu de soldats ni de policiers’ dans la province d’Hatay. », a toutefois dénoncé Recep Tayyip Erdogan. « Nos soldats et nos policiers sont des gens honorables. Nous n’allons pas laisser des gens peu recommandables parler d’eux de cette façon. », a-t-il lancé.

20 ans au pouvoir

Les responsables turcs n’ont, eux, fait aucune déclaration immédiate sur la perturbation du service. Mais ils avaient lancé à plusieurs reprises des mises en garde contre la propagation de la désinformation avant les élections cruciales du dimanche 14 mai prochain, au cours desquelles le président turc brigue un nouveau mandat après 20 ans au pouvoir. Des secouristes parviennent encore, ce mercredi 8 février, à retrouver des survivants dans les décombres, même si les chances de survie s’amenuisent, deux jours après le terrible séisme dont le bilan ne cesse de s’alourdir.

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