Photo : Le président du groupe parlementaire Les Démocrates, He Nourénou Atchadé
Dimanche 12 février – mardi 21 février. Exactement 11 jours après leur prise de fonction au Palais des Gouverneurs, à Porto-Novo, en tant que députés élus du peuple pour siéger à l’Assemblée nationale neuvième (9ème) législature. Dans cet intervalle de temps, le parti d’opposition, Les Démocrates (LD), ne traîne pas sur le rôle qu’est le sien au Parlement. En effet, ce mardi 21 février, une question d’actualité a été adressée au gouvernement Talon 2. Elle est une initiative du député LD, Sika Abdel Kamel Ouassangari et porte sur plus d’une dizaine de points d’interrogations liés au Drame de Dassa-Zoumè survenu le dimanche 29 janvier dernier où plus d’une vingtaine de personnes sont mortes sur place :
- quel est le bilan humain de ce drame à la date d’aujourd’hui ?
- quel groupement des sapeurs-pompiers est intervenu pour éteindre les flammes ?
- la base des sapeurs-pompiers située à Dassa-Zoumè avait-t-elle les moyens fonctionnels pour maîtriser promptement le feu ?
- pourquoi la plupart des rescapés de ce drame sont décédés au CNHU-HKM ?
- pourquoi le gouvernement n’a pas fait l’option d’une évacuation sanitaire ?
- le plateau technique adéquat existe-il au Bénin pour prendre en charge les brûlés à ce degré ?
Pour ne citer que ces interrogations sur le drame causé par un accident de circulation le plus meurtrier dans l’histoire du Bénin. Le député a déposé sa question d’actualité ce mardi au Secrétariat Particulier du président de l’Assemblée nationale, dans la capitale béninoise. Sans nul doute, cette interpellation de l’exécutif sous la présidence de Patrice Talon, va permettre au peuple d’avoir encore plus de lumière sur les points d’ombre que soulève encore cette tragédie qui a meurtri tout un pays en fin du mois dernier.
Ci-dessous, l’intégralité de la question d’actualité adressée au gouvernement Talon 2 par le député LD.
QUESTION D’ACTUALITE AU GOUVERNEMENT
Le dimanche 29 janvier 2023 notre pays, le Bénin a été endeuillé par un accident de circulation causé par une collision entre un camion et un des bus de transport en commun de la société « Baobab Express ». Ce drame a coûté la vie à plus d’une vingtaine de nos compatriotes sur place et a été marqué par l’intervention tardive des sapeurs-pompiers chargés d’éteindre le feu qui a consumé le bus malgré l’existence d’une base des sapeurs-pompiers située à quelques encablures des lieux de l’accident. Dans un communiqué en date du 30 janvier 2023 le Secrétaire Général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB), Monsieur KASSA MAMPO a dit en substance « il est heureux d’apprendre que le gouvernement a pris des dispositions pour assister et aider à sauver les victimes en détresse. Mais lorsqu’on apprend que l’accident a eu lieu à peine à cinq cent mètres (500 m) du service des sapeurs-pompiers de Dassa-Zoumè, ville capitale des collines, dont le réservoir d’eau et le véhicule de secours sont hors d’usage depuis plus d’un an et qu’il a fallu solliciter le véhicule de secours des sapeurs-pompiers de Savalou qui est à plus de trente kilomètres (30 km) des lieux de l’accident, on peut se demander ce qui peut justifier une telle défection d’une structure étatique aussi vitale et sensible que celle-là ».
Député LD, Sika Abdel Kamel Ouassangari
Mieux, il ressort de nos informations que la plupart des rescapés de cet accident qui ont été conduits au Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutougou Maga de Cotonou (CNHU-HKM) sont morts dans l’intervalle d’une semaine.
En vertu des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale en son article 110 et ses différents alinéas, le gouvernement est invité à répondre à la représentation nationale sur les préoccupations qui suivent :
Quel est le bilan humain de ce drame à la date d’aujourd’hui ?
Quel est le point des matériels fonctionnels dont disposait la base des sapeurs-pompiers de Dassa-Zoumé le jour du drame ?
Pourquoi les sapeurs-pompiers ont-ils mis près d’une heure de temps après l’accident avant d’intervenir alors même qu’une prompte intervention aurait certainement permis de réduire le bilan humain de ce drame ?
Quel groupement des sapeurs-pompiers est intervenu pour éteindre les flammes ?
La base des sapeurs-pompiers située à Dassa-Zoumé avait-t-elle les moyens fonctionnels pour maîtriser promptement le feu ? Quels sont les moyens matériels et humains dont disposent le Groupement National des Sapeurs-Pompiers en général et chacune des bases situées sur toute l’étendue du territoire en particulier ?
Quelles sont les diligences qui ont été mises en œuvre pour la prise en charge des rescapés de ce drame ?
Pourquoi la plupart des rescapés de ce drame sont décédés au CNHU-HKM ?
Pourquoi le gouvernement n’a pas fait l’option d’une évacuation sanitaire ?
Le plateau technique adéquat existe-il au Bénin pour prendre en charge les brûlés à ce degré ?
Pourquoi malgré les réformes annoncées dans le secteur de la santé, il n’est mis en service nulle part ailleurs sur le territoire qu’au CNHU, une unité fonctionnelle de prise en charge des grands brûlés ?
Quelles sont déjà les différentes mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la sécurité routière en général et dans le secteur des transports en commun de notre pays en particulier ?
Quelles sont les dispositions prises dans le cadre de la prévention des catastrophes plausibles sur les routes inter-états, au regard des passages réguliers de camions chargés de produits inflammables ou d’uranium ?
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