Photo : Le centre de détention semi-ouvert de Mauzac, d’où un prisonnier s’est échappé, ce lundi 13 mars (CAPTURE ÉCRAN GOOGLE MAPS)
Une évasion pas comme les autres. Un homme de 55 ans incarcéré à la prison de Mauzac (Dordogne), en France, a fui le centre de détention, hier, lundi 13 mars, en début d’après-midi, rapportent les médias locaux, notamment France bleu Périgord et Sud-Ouest. Mais loin de se faire la malle de façon rocambolesque, le condamné est simplement parti… à pied. Si vous retrouviez une identité comme celle de Philippe Dubois, ici à Porto-Novo, ou n’importe où sur le territoire béninois, signalez-le. Le fugitif est condamné à 28 ans de réclusion pour assassinat et séquestration dans la célèbre affaire des « disparus de Gairaut », en France. Philippe Dubois aurait profité de la pause de midi pour se faire la belle. L’homme en cavale était présent lors des activités du matin, et les surveillants se sont rendu compte vers 12h30 qu’un détenu manquait à l’appel.
Incarcéré en prison semi-ouverte
Cette évasion a été possible en raison du caractère bien particulier de la prison de Mauzac : il s’agit d’un centre de détention semi-ouvert, dans lequel des prisonniers condamnés lourdement et en fin de peine terminent leur détention, dans le but de faciliter leur réinsertion. Après avoir été incarcéré à la prison d’Eysses (Lot-et-Garonne), Philippe Dubois a été transféré en septembre dernier à Mauzac, puis « admis en février 2023 en formation à la ferme-école. », explique la procureure de Bergerac, Sylvie Martins-Guedes, dans un communiqué publié, ce jour, mardi 14 mars. « Cette formation consiste en des travaux horticoles effectués sur une zone située sur l’emprise de l’établissement pénitentiaire, mais en dehors de la zone sécurisée et close de la détention. Les détenus s’y rendent et y travaillent encadrés par des surveillants de l’administration pénitentiaire », renseigne le communiqué.
Fin de peine en 2026
La magistrate ne s’est pas arrêtée là. « Lundi, lors de cette activité, Philippe Dubois a réussi à se soustraire à la surveillance des agents et a pris la fuite. », explique Sylvie Martins-Guedes. « Le détenu fait désormais l’objet d’un mandat de recherche. », indique la procureure. L’enquête « pour retrouver sa trace » a été confiée à la brigade de Bergerac et à la brigade de gendarmerie de Lalinde. « Les recherches s’intensifient pour localiser et interpeller l’intéressé, mais également identifier les éventuelles complicités dont il a pu bénéficier pour parvenir à ses fins. », soutient l’autorité judiciaire française.
Et la magistrate de rappeler que « lors de la dernière commission d’application des peines, Philippe Dubois s’était vu rejeter une demande de permission de sortir par le juge de l’application des peines de Bergerac ». « Sa fin de peine était fixée au mois de mai 2026. », précise Sylvie Martins-Guedes. En prison depuis 2002, Philippe Dubois avait été condamné à 28 ans de réclusion en appel pour l’assassinat, avec deux complices, de sa propriétaire et du fils de celle-ci, à Nice, au Sud-est de la France. Leurs corps avaient été retrouvés un an plus tard. L’accusé, qui niait fermement les faits, avait été défendu par l’avocat, Me Éric Dupond-Moretti, l’actuel Garde des Sceaux, ministre français de la Justice. Quelle histoire ?!
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