Photo : L’ancien président américain et candidat à l’élection présidentielle de 2024, Donald Trump, ici à la conférence de la Conservative Political Action Coalition (CPAC) à National Harbor, dans le Maryland, le samedi 4 mars (ROBERTO SCHMIDT / AFP)
Pour de nombreux commentateurs américains, ça ne fait aucun doute. C’est un nouvel appel à la violence que vient de passer Donald Trump, ce samedi 18 mars. L’ancien président des États-Unis, tout juste réintégré par les réseaux sociaux les plus populaires, a posté un message sur son propre réseau Truth Media dans lequel il dit qu’il va être arrêté, ce mardi, par la police. En conclusion de son post, il appelle à des manifestations avec quatre mots : « Manifestez, reprenez notre nation ». S’il fait l’objet de poursuites, c’est pour avoir versé 130.000 dollars à l’actrice de films pornographiques, Stormy Daniels, pour étouffer une liaison supposée entre eux. Cette histoire pourrait valoir à Donald Trump la première inculpation d’un ancien président au pénal. À 76 ans, il s’agirait d’un nouvel obstacle de taille dans la course à la présidentielle 2024 à laquelle il compte participer.
130.000 dollars pour étouffer une liaison ?
L’affaire a éclaté en 2018 quand Stephanie Clifford (le véritable nom de l’actrice) a affirmé avoir eu une relation 12 ans auparavant avec le milliardaire américain. Alors à la Maison Blanche, Donald Trump avait nié la relation mais son ancien avocat personnel, Michael Cohen, a confirmé devant la justice avoir lui-même procédé au versement de 130.000 dollars. C’est pour avoir réalisé de fausses déclarations comptables visant à maquiller ce versement que Donald Trump risque d’être inculpé. Vendredi 17 mars, l’un de ses avocats a indiqué qu’il se « rendrait » à la justice new-yorkaise si celle-ci décidait d’une inculpation. Les indices se sont multipliés ces derniers jours à ce sujet.
Appel à la violence
Dans son message de ce week-end, Donald Trump évoque des « fuites » venant d’un procureur de New York. Si les médias américains parlaient désormais d’appel à la violence, c’est en souvenir de ce qu’il s’est passé en janvier 2021 et qui avait culminé avec l’invasion du Capitole. Convaincu que Joe Biden lui avait volé l’élection de 2020, le président sortant américain et candidat perdant avait appelé ses partisans à se mobiliser en masse. Le samedi 19 décembre 2020, l’ex-homme d’affaires avait écrit sur Twitter (son réseau alors préféré) « Grosse manifestation à Washington le 6 janvier. Soyez-y, ce sera fou ».
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