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Musique – Souvenir douloureux : Koffi Olomidé dans la Rupture et le Nouveau Départ, Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola rassure

Photo : Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola, et l’artiste congolais, Koffi Olomidé, à Cotonou


Mardi 3 mai 2003 – mercredi 3 mai 2023. Exactement, 20 ans, jour pour jour, un concert a tourné au drame faisant périr plus d’une dizaine de spectateurs béninois. Dans le cadre d’une visite privée consacrée à une série de messes accompagnées de prières, ceci en mémoire des victimes de son géant concert organisé en 2003, à Cotonou, la star de la Rumba congolaise est au Bénin depuis le mardi 2 mai pour ce souvenir douloureux. Koffi Olomidé, a été reçu en audience par les autorités en charge de la culture et des sports, dans la capitale économique béninoise. Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola, et son collègue du gouvernement Talon 5, en occurrence le ministre des Sports, Oswald Selbourne Homéky, ont échangé avec l’icône de la musique africaine. Auteur-compositeur et interprète, Koffi Olomidé n’est plus à présenter, notamment aux béninois qui, à entendre juste le nom du « Grand Mopao », les souvenirs de 20 ans refont surface dans la mémoire collective des familles, parents amis, proches et alliés qui ont perdu les leurs dans le drame du stade de l’Amitié de Cotonou d’alors.

« J’ai vécu avec ça pendant vingt ans. J’ai demandé pardon aux familles, mais ça ne suffisait pas. Ma conscience m’obligeait à venir, c’était le bon moment. »

Koffi Olomidé.

Aujourd’hui devenu stade Général Mathieu Kérékou (GMK) de Cotonou, si cet antre des Guépards du Bénin allait abriter encore un concert de l’artiste sexagénaire, les choses ne se passeraient plus comme avant. Les hautes autorités de Porto-Novo ont été claires avec la star congolaise. En effet, Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola et Oswald Melbourne Homéky ont jeté la lumière sur les projets phares du gouvernement du président Patrice Talon, portant sur la promotion des industries culturelles et créatives. L’accent a été notamment mis sur la musique, un des grands pôles qui met en exergue le développement de l’identité musicale du Bénin en vue de sa labellisation et de son exportation vers le reste du monde. Des précisions sur les raisons de sa présence au Bénin, deux décennies après, ont permis à l’artiste de prendre connaissance de la Rupture et du Nouveau Départ en marche dans le pays depuis le mercredi 6 avril 2016 et de recevoir l’approbation de Porto-Novo. « J’ai vécu avec ça pendant vingt ans. J’ai demandé pardon aux familles, mais ça ne suffisait pas. Ma conscience m’obligeait à venir, c’était le bon moment. », a laissé entendre Koffi Olomidé.

« On a ri, on a fait des photos, chacun a compris que c’était le destin. La mort n’évite personne, chaque humain qui vient au monde s’invite à la mort. »

Koffi Olomidé

Depuis le samedi 3 mai 2003, le roi du « tcha-tcho » n’a plus mis pied sur le sol béninois. Alors, revenir n’était pas aussi si facile qu’il y a vingt ans, au regard de la réaction qu’allaient avoir les familles endeuillées. Mais le déjeuner que le chanteur a offert et partagé avec ces dernières n’a rien révélé de tension négative. « On a ri, on a fait des photos, chacun a compris que c’était le destin. La mort n’évite personne, chaque humain qui vient au monde s’invite à la mort. », a confié Koffi Olomidé. L’audience a été une occasion pour le gouvernement. Celle d’exprimer toutes ses profondes condoléances aux familles des victimes du concert tragique du chanteur congolais. Les deux collaborateurs directs du chef du gouvernement béninois ont rassuré la population, notamment les acteurs du monde culturel sur les mesures infrastructurelles et des dispositions idoines prises pour la tenue des grands événements du showbiz dans la quiétude et la sécurité dans notre pays.

Les « martyrs du tcha-tcho »

Avant de venir au Bénin, il faut dire que l’artiste congolais avait été en Côte d’Ivoire où il a été couronné au titre du « Roi du Soleil de Chance » par le peuple Akan. À en croire la tradition de cette communauté ivoirienne, le couronnement de Koffi Olomidé lui confère des pouvoirs spirituels et une protection surnaturelle. C’était à l’occasion des 45 ans de carrière de Koffi Olomidé célébrés en terre ivoirienne. Il convient de rappeler que parmi les milliers de spectateurs venus l’écouter, dix-sept (17) personnes sont mortes dans une bousculade survenue au stade de l’Amitié de Cotonou. Deux décennies plus tard, Koffi Olomidé passe un séjour de recueillement au Bénin, du mercredi 3 au vendredi 5 mai, afin de témoigner de sa solidarité envers les familles éplorées et de rendre hommage à ceux qu’il appelle les « martyrs du tcha-tcho », l’identité de sa musique.

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