Ce week-end, après avoir noté la fin de l’ultimatum de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et aucune intervention militaire au Niger, de la part d’une force de l’organisation sous-régionale pour libérer le président civil démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’état, le mercredi 26 juillet dernier, et le rétablir dans ses fonctions présidentielles, la junte militaire prend elle aussi une décision avec ultimatum. Selon le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNPS), l’organe exécutif militaire, la menace de la souveraineté nationale du Niger proférée par la CEDEAO, n’est que du vent qui a pour souffle, un poumon extérieur. Alors il a décidé de prendre une décision de divorcer avec ce partenaire dont le mariage date de 1977 sur le plan sécuritaire.
Accords de coopération et arrangement dans le domaine de la défense et de la sécurité
Il s’agit de la France. Pays colonisateur du Niger. Un pays à qui les anciens présidents africains déchus ou pas, notamment subsahariens, en particulier francophones, sont des bénis oui oui. Mais les semble ne plus se passer comme avant. Au regard de la décision courageuse prise par l’administration militaire, ce dimanche 6 août, tout concourt inévitablement dans ce sens. En effet, à travers un communiqué, les autorités de Niamey ont décidé de mettre fin à leur coopération militaire avec celles de Paris. Le Niger a donné à la France un délai de 30 jours pour quitter le pays en vertu de l’accord de coopération militaro-technique de 1977. « Le Ministère des Affaires Étrangères de la République du Niger présente ses compliments à l’Ambassade de France à Niamey, et suite aux propos des plus hautes autorités françaises, relativement à la situation qui prévaut au Niger depuis le 26 juillet 2023, a l’honneur de lui notifier sur décision du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNPS), la décision par l’État du Niger, des accords de coopération et arrangement dans le domaine de la défense et de la sécurité », a précisé en quatre points qui suivent dans l’intégralité dudit communiqué en date de 6 août 2023, ci-dessous.
Mais pour Paris, cette notification n’est pas recevable. L’administration Macron balaie du revers de la main, cette décision de Niamey soutenant qu’elle ne reconnaît pas le pouvoir en place au Niger, comme vous pouvez l’écouter dans l’extrait, ci-dessous, cité sur le plateau de la chaîne de télévision française, France 24.
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