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G5 Sahel : L’organisation enregistre officiellement le divorce du Burkina-Faso et du Niger

Entre l’organisation anti-jihadiste G5 Sahel et le Burkina-Faso et le Niger, c’est fini. L’organisation a enregistré, ce week-end, le divorce de ces deux pays, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État, membres de sa formation. Ce samedi 2 décembre, les juntes au pouvoir dans les deux pays frontaliers ont annoncé dans un communiqué conjoint avoir « décidé en toute souveraineté du retrait du Burkina-Faso et du Niger de l’ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe » à compter du 29 novembre 2023. Pour rappel, le G5 Sahel a été crée en 2014 lors d’un sommet du 15 au 17 février, avec pour objectif : lutter contre le jihadisme au Sahel. L’organisation était composée à sa naissance de cinq pays à savoir le Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Cette décision qui intervient après plus de 12 mois du départ du Mali, premier pays qui s’est retiré du G5 Sahel, réduit à deux les pays membres de l’organisation. Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité.

« Pire, les ambitions légitimes de nos États, à faire de l’espace du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement sont contrariées par des lourdeurs institutionnelles, des pesanteurs d’un autre âge qui achèvent de nous convaincre que la voie de l’indépendance et de la dignité sur laquelle nous sommes aujourd’hui engagés, est contraire à la participation au G5 Sahel dans sa forme actuelle. »

Ouagadougou et Niamey

Dans leur communiqué conjoint, les autorités militaires des deux pays voisins du Nord, accusent l’organisation de peiner à atteindre ses objectifs. « Pire, les ambitions légitimes de nos États, à faire de l’espace du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement sont contrariées par des lourdeurs institutionnelles, des pesanteurs d’un autre âge qui achèvent de nous convaincre que la voie de l’indépendance et de la dignité sur laquelle nous sommes aujourd’hui engagés, est contraire à la participation au G5 Sahel dans sa forme actuelle. », avancent Ouagadougou et Niamey. « Le G5 Sahel ne saurait servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel, encore moins accepter le diktat de quelle que puissance que ce soit au nom d’un partenariat dévoyé et infantilisant qui nie le droit à la souveraineté de nos peuples et de nos États. », s’indignent les soldats dirigeants, soutenant avoir pris une « responsabilité historique » en quittant l’organisation.

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