Révision de la Constitution : Les présidents d’institutions préoccupés par le sujet, se concertent

La révision de la Constitution béninoise est un sujet qui agite la classe politique et l’opinion publique. Les présidents d’institutions se préoccupent à plus d’un titre, en ce sens qu’ils se sont réunis pour une concertation. C’était le mardi 26 décembre dernier, à Cotonou où ils ont également abordé plusieurs sujets d’intérêt national. Une rencontre qui s’est déroulée en présence du garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation, Me Yvon Détchénou. Elle a été placée sous la présidence du patron du perchoir de l’hémicycle béninois. Col Louis Gbèhounou Vlavonou, selon lui, la réforme constitutionnelle devrait conduire à une refonte totale du système. « Nous qui sommes ici, nous représentons la nation toute entière. C’est l’institution de la république, et nous sommes comme une assemblée constituante, parce que ce qui se discute, et ce qui se fait ici, est au-delà de nos pauvres personnes. C’est la refonte totale, c’est tout le système qui est en jeu. », a déclaré le président de l’Assemblée nationale.

« Dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement envisager de porter à la Constitution des retouches. »

Col Louis Gbèhounou Vlavonou 

Il convient de rappeler que lors de son investiture pour la deuxième fois consécutive à la tête du Parlement béninois pour le compte de la neuvième (9ème) législature, le jeudi 13 avril dernier, à Porto-Novo, la capitale béninoise, le Colonel des douanes à la retraite Louis Gbèhounou Vlavonou avait déjà levé un coin de voile sur l’épineuse question de retouches. L’homme à la quatrième mandature parlementaire a soutenu dans son discours d’investiture que son souhait est d’effectuer une nouvelle révision de la loi fondamentale du Bénin. « Dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement envisager de porter à la Constitution des retouches. », a publiquement dit le fils d’Ifangni, dans le département du Plateau, au Sud-est du Bénin. Mieux, le premier législateur béninois soutient que « ces retouches ne devraient pas toucher l’option républicaine et démocratique et la limitation à deux (02) du nombre de mandats du président de la République ». Mais visiblement, l’inquiétude gagne le rang des animateurs politiques qui ne voient qu’une révision déguisée pour des raisons personnelles.