Des températures négatives dans presque toute la France. Parfois jusqu’à -10 degrés en ressenti. Voilà à quoi les français vont être confrontés cette semaine. Face à ces températures en chute libre, plusieurs préfectures, dont Paris et l’Île-de-France, ont décidé d’activer le « plan grand froid » ce dimanche 7 janvier. C’est aussi le cas, par exemple, des Côtes-d’Armor ou du Maine-et-Loire. Ce plan est activé lors d’épisodes dits de grand froid, définis selon Météo-France par un « épisode de temps froid caractérisé par sa persistance, son intensité et son étendue géographique ». Cet épisode doit durer au moins deux jours, et avec des températures inférieures aux moyennes de saison (en dessous de 0 °C en journée et inférieures ou égales à -5 °C la nuit).
Porter une attention particulière aux personnes vulnérables
Le plan grand froid est alors activé pour « détecter, prévenir et limiter les effets sanitaires et sociaux liés aux températures hivernales », en portant une attention particulière aux populations vulnérables (sans-abri, bébés, personnes âgées), selon le site de la ville de Paris. Car les risques sont nombreux pour les personnes qui ne peuvent se tenir au chaud : hypothermie, engelures, diminution des capacités de résistance de l’organisme… . Ainsi, de nombreuses mesures d’urgence sont prises suite à l’activation de ce plan. Le préfet de Paris, Marc Guillaume, a annoncé sur X (ex-Twitter), via le compte de la préfecture de la région Île-de-France, l’ouverture progressive de 274 places d’hébergement d’urgence pour cette semaine.
Le préfet des Côtes-d’Armor a quant à lui annoncé l’ouverture de « 19 places supplémentaires en cas de saturation des places d’ores et déjà disponible », lui aussi sur X.
Renforcer le système d’hébergement d’urgence
La capitale française établit également une liste des lieux, comme des gymnases, pouvant accueillir des personnes. Les maraudes et les rondes du SAMU social se font plus nombreuses, et les effectifs du 115 sont renforcés, « dès l’activation de la veille hivernale » à partir du 1er novembre dernier, précise Paris. L’action du SAMU social est renforcée par celle des associations comme la Croix-Rouge ou les Restos du cœur. Le ministre français délégué au Logement, Patrice Vergriete, a d’ailleurs annoncé, ce lundi 8 janvier, que des crédits supplémentaires de 120 millions d’euros seraient engagés pour « renforcer le système d’hébergement d’urgence ». Une mesure qui doit servir à non seulement « créer des places » supplémentaires mais surtout « d’éviter que les gens rentrent dans l’hébergement d’urgence et de les (en) faire sortir plus rapidement ».
De nombreux conseils
Afin que la population soit au mieux préparée, la ville de Paris émet également une liste de recommandations. Pour prévenir les intoxications au monoxyde de carbone, la ville rappelle qu’il est important de vérifier le bon état de marche des installations de chauffage, de ne pas boucher les aérations et d’aérer son logement une fois par jour. Elle recommande aussi de prévoir de l’eau et des produits alimentaires qui ne nécessitent pas de cuisson, car il existe un risque de gel des canalisations ou de coupure d’électricité. La capitale française conseille aussi à tous ceux qui le peuvent de rester au chaud, dans un logement maintenu à environ 19 degrés. En cas de sortie, Paris recommande un équipement adapté et de limiter les activités physiques, « le froid demande des efforts supplémentaires au corps, notamment au cœur ». La ville rappelle les symptômes qui doivent alerter en cas d’hypothermie (température corporelle inférieure à 35 °C, somnolence, fatigue, frissons et grelottements…) et d’engelures (décoloration de la peau, taches blanchâtres, sensation de douleur ou de brûlure). En cas de risque, n’hésitez pas à appeler le 115.
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