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France : Emmanuel Macron remercie Élisabeth Borne qui quitte Matignon après 1 an, 7 mois et 23 jours de loyaux services

Photo : Le président français, Emmanuel Macron, avec l’ex-Première ministre, Élisabeth Borne, ici le vendredi 30 juin 2023 (Yves Herman / AFP)


Borne out. La Première ministre française, Élisabeth Borne, va quitter son poste, ce lundi 8 janvier, un (01) an, sept (07) mois et vingt trois (23) jours après sa nomination en juin 2022. C’est l’essentiel à retenir de l’annonce du président français, Emmanuel Macron, dans un tweet, au terme de plusieurs jours de doutes et de rumeurs.

Le locataire de l’Elysée a donc choisi de remercier celle qui l’accompagne depuis son tout premier gouvernement en 2017 pour tourner la page d’une année 2023 difficile, marquée, entre autres, par l’adoption aux forceps de la réforme des retraites au printemps, le psychodrame de la loi immigration en décembre dernier, et pas moins de 23 articles 49-3 23 en 19 mois.

« Elle assure le traitement des affaires courantes »

Élysée

Dans un communiqué envoyé à la presse dans la foulée de ce message sur les réseaux sociaux, l’Élysée ajoute : « Élisabeth Borne a remis ce jour la démission du gouvernement au président de la République, qui l’a acceptée. Elle assure, avec les membres du gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination du nouveau gouvernement ». Deuxième femme seulement à endosser la fonction, Élisabeth Borne avait, avant Matignon, occupé le poste de ministre des Transports entre 2017 et 2019, puis de la Transition écologique entre 2018 et 2020, et enfin du Travail entre 2020 et 2022.

Un bail comparable à Castex, Fabius ou Ayrault

Avant ce dernier rebondissement, l’opiniâtreté de l’ancienne préfète et patronne de la RATP, sa capacité à « délivrer » des textes malgré les embûches, selon le vocable de la Macronie, lui auront permis de déjouer les pronostics à plusieurs reprises et de durer rue de Varennes. Au prix de nombreux renoncements ? La désormais ex-Première ministre française, présentée comme une femme de gauche lors de son installation à Matignon, a dû défendre coûte que coûte une réforme des retraites décrite par l’ensemble des syndicats comme profondément antisociale avant d’accéder aux propositions et marottes de la droite la plus dure pour parvenir à faire passer une loi immigration.

Plus que Cresson, un peu moins que Castex

Reste que son bail dépasse largement celui d’Édith Cresson, restée moins d’un an en fonction, et s’approche de celui de Jean Castex (un an et dix mois) ou des socialistes Jean-Marc Ayrault (même période entre 2012 et 2014) et Laurent Fabius (un an et huit mois entre 1984 et 1986). Les choses se sont accélérées ce lundi après un week-end plat, malgré les rumeurs persistantes d’un remaniement depuis la fin de semaine dernière. Emmanuel Macron s’est enfermé à la Lanterne, hier dimanche, et l’Élysée a laissé planer le suspense jusqu’à la dernière minute ou presque quant au sort de la cheffe du gouvernement.

Lecornu, Le Maire, Attal … ?

Le Président de la République française doit désormais choisir un nouveau Premier ministre. Plusieurs options sont sur la table selon des indiscrétions de presse : Sébastien Lecornu, ministre des Armées ; Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, 34 ans ; l’ancien ministre de l’Agriculture et marcheur de la première heure, Julien Denormandie, ou encore Bruno Le Maire, indéboulonnable ministre de l’Économie depuis 2017, le plus expérimenté mais le plus éloigné d’Emmanuel Macron. Voire une autre option jamais encore évoquée parmi les suppositions. Il faut rappeler que cela fait seulement six mois que le dernier remaniement ministériel a eu lieu en France, soit en juillet 2023. Malgré des rumeurs de départ, Élisabeth Borne avait réussi à se maintenir en poste.

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