Photo : Le Premier ministre français, Gabriel Attal
Nouvelle équipe. Le président français Emmanuel Macron, a nommé, ce jeudi 11 janvier, le nouveau gouvernement, sur proposition du Premier ministre, Gabriel Attal. Il aura fallu attendre deux jours pour connaître la composition des quatorze ministres de l’équipe gouvernementale. Des nominations de secrétaires d’État pourraient arriver dans un second temps. « Moi, ce qui m’intéresse, ce que ce soit des ministres, des femmes, des hommes, qui veulent répondre aux problèmes des français. », a commenté Gabriel Attal sur TF1, jeudi soir, qui a souligné à quel point son équipe était resserrée.
Le Maire et Darmanin confirmés dans leurs ministères
Au premier rang protocolaire, des poids lourds déjà en poste sont maintenus. Bruno Le Maire, dont le nom circulait pour Matignon, est confirmé à la tête du Ministère de l’Économie et des Finances, de la Souveraineté Industrielle et du Numérique. Il conserve son rang de numéro 2 du gouvernement.
Gérald Darmanin, qui n’a pas attendu le remaniement pour faire savoir qu’il entendait rester à l’Intérieur, est reconduit dans ses fonctions de ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, un temps pressenti pour remplacer Élisabeth Borne, est aussi reconduit dans ses fonctions.
Pas de changement non plus au Ministère de l’Agriculture pour Marc Fesneau, à la Transition écologique de Christophe Béchu et au Ministère de la Justice que conserve Me Éric Dupond-Moretti.
Dati à la Culture, Oudéa-Castéra à l’Éducation nationale et aux Sports
C’est la surprise de ce remaniement en France : Rachida Dati, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, cheffe de file de l’opposition parisienne à Paris, est nommé rue de Valois, ministre de la Culture, en remplacement de Rima Abdul-Malak qui paie son opposition à la loi immigration. « Rachida Dati est une femme d’énergie, qui ne laisse personne indifférent. », a commenté Gabriel Attal sur TF1 tout à l’heure. Interrogé par Gilles Bouleau sur la mise en examen pour corruption de Rachida Dati, le nouveau Premier ministre français a répondu : « Dans notre justice, il y a des grands principes, notamment la présomption d’innocence. Une mise en examen, ça n’est pas une condamnation. »
L’inconnue
C’était l’inconnue de ce gouvernement après la promotion de Gabriel Attal à Matignon : l’Éducation nationale est attribuée à Amélie Oudéa-Castéra. Déjà ministre des Sports et des Jeux Olympiques dans le gouvernement Borne, elle voit son ministère considérablement élargi avec la rue de Grenelle. Le poste sera dûment encadré par le couple exécutif. Après avoir fait de l’éducation son « domaine réservé » dans un entretien au Point en août 2023, le président français a indiqué, le mercredi 20 décembre dernier sur le plateau de C à Vous que l’éducation serait au programme de son « rendez-vous avec la Nation » en janvier. Quant à Gabriel Attal, il a fait savoir sur le perron de Matignon qu’il emmenait avec lui « la cause de l’école ». L’eurodéputé Stéphane Séjourné entre au Quai d’Orsay comme ministre des Affaires Étrangères, en remplacement de Catherine Colonna. Olivier Véran perd le porte-parolat du gouvernement. Sa remplaçante est Prisca Thevenot, députée des Hauts-de-Seine et ex-Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du SNU.
Catherine Vautrin au Travail et à la Santé
L’équation était plus compliquée pour Olivier Dussopt, ministre du Travail, et Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé et qui assurait l’intérim à la Santé après le départ d’Aurélien Rousseau. Le premier est actuellement jugé pour favoritisme dans l’attribution d’un marché public dans le cadre de ses anciennes fonctions de maire d’Annonay (Ardèche). Le parquet national financier a requis 10 mois de prison avec sursis à son encontre et la décision finale est attendue le mercredi 17 janvier prochain. La seconde est visée par une enquête depuis juin 2023 pour des cadeaux non déclarés reçus de la multinationale Urgo alors qu’elle était pharmacienne. Elle a réfuté le dimanche 31 décembre « tout conflit d’intérêts » et s’est dite « très sereine ». Ils sont remplacés par Catherine Vautrin qui hérite d’un portefeuille élargi comme ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, numéro 3 du gouvernement Attal.
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