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Palais des Gouverneurs : Prudent Victor Topanou tire sur la sonnette d’alarme à propos du projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord relatif à la monnaie ECO

Photo : He Prof Prudent Victor Topanou 


Ancien garde des Sceaux, ministre de la Justice, le député est bien siégé pour débattre des sujets législatifs. À l’Assemblée nationale, Professeur Honorable Prudent Victor Topanou participe avec faste aux travaux en Commission comme en plénière. Dès les premières heures des activités parlementaires en 2024, au Palais des Gouverneurs, à Porto-Novo, l’élu du peuple dans la 6è Circonscription Électorale sur la liste du parti Union Progressiste-le Renouveau (UP-R) n’est pas allé par quatre chemins pour tirer sur la sonnette d’alarme à propos des sujets sensibles impliquant la République du Bénin. « (…) Il faut organiser un grand débat national sur la question ». Ainsi, l’honorable Prof Prudent Victor Topanou donnait-il de la voix sur l’examen du projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de coopération du 21 décembre 2019 entre les gouvernements des États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et le gouvernement de la République française.

« La Représentation nationale a besoin d’informations sur un sujet hautement sensible. »

He Prof Prudent Victor Topanou

C’était lors des débats à l’hémicycle, hier, jeudi 11 janvier. Depuis la capitale béninoise, le législateur soutient que « la Représentation nationale a besoin d’informations sur un sujet hautement sensible ». De ce fait, il a partagé sa proposition allant dans le sens d’empêcher les rumeurs et les désinformations sur les réseaux sociaux. Ci-dessous, l’intégralité de sa prise de parole au cours de laquelle il a présenté ses vœux pour 2024 à ses collègues députés à l’Assemblée nationale neuvième (9è) législature.

« Merci Monsieur le Président de l’Assemblée nationale. Je profite aussi pour présenter mes meilleurs vœux à vous mêmes et à tous mes collègues et dire que normalement après les premières interventions, je n’avais plus besoin de prendre la parole parce que la plupart de mes préoccupations ont été prises en compte. C’est vrai que j’ai le sentiment qu’on a hâte de se retrouver à l’Assemblée nationale pour juste voter une loi de ratification sur un sujet hautement sensible. Je pense qu’objectivement ça fait partie des sujets pour lesquels on aurait du organiser un séminaire parce qu’à défaut pour nous à l’Assemblée nationale d’approfondir le sujet, d’avoir des observations, nous allons continuer de laisser la place à la rue, aux activistes pour parler de ce qu’ils ne savent pas parce que malheureusement, ils n’auront pas les sources d’ informations que nous. Donc avant même de rappeler la sensibilité du sujet, tout le monde sait aujourd’hui au moins les avantages et les défauts du FCFA. On en parle depuis plusieurs années, mais il y a des options qui sont proposées et c’est vrai, intellectuels africains et francophones, aujourd’hui, on ne peut pas rester insensible à la question du FCFA. On peut au mieux être complice et ne pas dénoncer, mais il est évident que ça pose un problème. Nous n’avons pas notre souveraineté monétaire, nous sommes incapables de nous habiller lorsque le besoin s’est fait sentir comme au Ghana, au Nigéria, en Gambie, au Libéria, en Sierra Leone… bref dans tous les pays anglophones. Ce n’est peut être pas forcément par la civilisation que l’on souveraine la monnaie. Il y a beaucoup d’autres considérations. Comme je le dis, il faut qu’on s’intéresse à la question de la monnaie. On sait désormais les limites que représente le FCFA. Pour éviter de laisser l’exclusivité du débat aux activistes dans la rue ou la rue violente, il eût fallu qu’avant même nous les députés, nous ne donnions notre quitus au gouvernement pour qu’il signe ou ratifie l’accord, au demeurant qu’il ait été ratifié par l’Assemblée nationale. On sait depuis deux ans qu’une monnaie africaine dit-on est en téléchargement mais ce sont les français qui l’ont ratifié le premier. Donc ça pose â l’évidence un problème et j’espère que le gouvernement donnera les réponses aux préoccupations exprimées par les membres des deux commissions qui ont fait le travail faute de quoi, ils vont renforcer en nous davantage encore le doute, le malaise que nous craignons face à la rue et aux activistes. Merci monsieur le président pour que le gouvernement nous donne les réponses à nos préoccupations et il faut organiser un grand débat national sur la question. »

He Prof Prudent Victor Topanou

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