Alors que le mouvement de colère des agriculteurs ne faiblit pas en France, avec des tracteurs se rapprochant de la capitale Paris, de Lyon et du marché de gros de Rungis ce mercredi 31 janvier, la colère enfle un peu partout en Europe, même si les motivations divergent parfois. Des Pays-Bas à la Roumanie, en passant par l’Allemagne et l’Espagne, les agriculteurs sont notamment en ébullition face au prix du carburant, à la hausse des coûts de production depuis la guerre en Ukraine, à l’exemption des droits de douane accordée aux produits agricoles ukrainiens, aux obligations environnementales européennes croissantes imposées au secteur ou encore à la charge administrative incombant aux exploitations. À quelques mois des élections européennes de juin, la Commission de Bruxelles a lancé la semaine dernière un « dialogue stratégique » réunissant organisations agricoles.
Ce dialogue a aussi considéré le secteur agroalimentaire, ONG et experts, destiné à désamorcer la colère du monde rural. Cette initiative avait été promise dès septembre dernier par la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, elle qui appelle à « moins de polarisation » et assure qu’« agriculture et protection de la nature peuvent aller de pair ». La Commission européenne a par ailleurs proposé de renouveler pour une année supplémentaire, entre juin 2024 et juin 2025, l’exemption de droits de douane accordée à l’Ukraine, mais en l’assortissant de « mesures de sauvegarde » renforcées pour limiter l’impact sur les marchés et les répercussions pour les agriculteurs de l’UE, selon le texte qui sera désormais soumis aux États membres du continent et aux eurodéputés.
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